Cités mouroirs par la volonté de Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo a toujours été présenté comme un homme courageux voire intrépide. Ce qui lui vaut le surnom de ‘‘woudy’’ (ndlr brave en Bété, l’ethnie d’origine de l’ex-Président de Côte d’Ivoire).  L’homme jouissait d’une réputation certaine d’opposant historique. Ce qui lui conférait respect, admiration voire curiosité chez certains de ses compatriotes. Malheureusement, après avoir braqué les résultats de la présidentielle du 28 novembre 2010 et recruté des milliers de mercenaires pour tuer les Ivoiriens et décimer les populations aux mains nues, Laurent Gbagbo a aujourd’hui perdu de son prestige. Et surtout de sa crédibilité. Une crédibilité érodée par les agissements de l’ex-Président de Côte d’Ivoire qui sait très bien avoir perdu la présidentielle, mais ne veut point laisser son adversaire Alassane Ouattara gouverner le pays. Au motif qu’il serait le père de la rébellion de septembre 2002, tout en ayant été incapable de le lui dire en face lors du fameux face à face où l’ex-Premier Ministre de Félix Houphouët-Boigny l’a étalé. En le renvoyant à ses copies puisque Laurent Gbagbo qui était venu là avec un dossier en béton qui aurait confondu Alassane Ouattara, le candidat du RHDP est reparti de là tout ébaubi et en bavant d’admiration devant son adversaire qui se gaussait de lui de façon élégante. Au sortir de ce fac à face, il était sûr et certain que la minorité présidentielle avait vu ‘‘son’’ pouvoir lui échapper. Il fallait donc, à défaut de pouvoir contrer la montée en puissance du candidat du RHDP, faire en sorte d’empêcher que les militants du RHDP disséminés à l’intérieur du pays de voter. Surtout ceux qui ont émigré dans les zones forestières du Centre-Ouest. Ainsi de Gagnoa à Soubré en passant par Issia, des militants RHDP non seulement seront violentés pour les effrayer et empêcher de voter mais ils subiront des tortures dignes de l’époque de la guerre froide. Si ce ne sont pas les doigts qui sont mutilés, ce sont leurs cases ou leurs maisons qui seront incendiées. En représailles de quoi ? Tout simplement pour ne pas avoir à perdre le pouvoir qui n’était pourtant la propriété de Laurent Gbagbo. Dieu abhorrant l’injustice, a infligé une cinglante défaite à celui qu’IL avait établi ( ?) en octobre 2000. Mais Laurent Gbagbo avait fait trop de promesses à ses bras armés tels la FESCI, le GPP et autres comme à son habitude pour ne pas être tenté d’usurper le pouvoir. Ce qui lui donne la jouissance des leviers du pouvoir durant le temps qu’il résiste pour honorer ses engagements vis-à-vis de ses groupes. Malheureusement, les groupes d’auto-défense et une partie de l’armée et des autres forces de l’ordre ne pouvant combler ses attentes parce que les trouvant incompétentes voire nulles  (n’ayant pas été capables de mater la rébellion), il lui fallait assurer ses arrières en se rassurant qu’il ne pouvait plus se laisser abuser. Alors il recrute des mercenaires libériens et angolais pour décimer les Ivoiriens. Ses chiens de guerre réussissent si bien leur mission que les quartiers de Koumassi, Treichville et surtout ceux d’Abobo et d’Anyama deviennent des cités mouroirs au lieu d’être des cités dortoirs. Non content d’en avoir fait un bourbier pour ‘‘ses’’ Fds, Laurent Gbagbo qui angoisse pour sa fin prochaine a tellement peur et honte de dire aux Ivoiriens qu’il quitte le pouvoir, qu’il tente un dernier baroud de…déshonneur en tentant selon lui ‘‘ de reprendre Abobo’’ en 72 heures. Et pour cela, ce sont des obus de 0,81mm qui ont plu sur la commune du Maire Adama Toungara. Dans tous les cas, Laurent Gbagbo dont les heures sont comptées ne sait plus sur qui compter après avoir humilié le Général Philippe Mangou que Radio Trottoir donne pour avoir été giflé par Blé la machette et s’être fait remonté les brettelles par Simone Jézabel Gbagbo.