Laurent Gbagbo: Le pouvoir à tous prix

La frénésie avec laquelle Laurent Gbagbo se cramponne au pouvoir depuis le 28 novembre procède de la soif de pouvoir de l’ex-Président dont l’arrivée accidentelle à la tête d’un Etat aussi sérieux n’aurait pas dû se faire. Malheureusement, l’homme a su tromper son monde des années durant en cachant bien son jeu. Qui consistait à charger les gouvernements des Présidents Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié de tous les péchés capitaux. Soupçonnant le Père de la Nation de vouloir s’éterniser au pouvoir au vu de nombreux mandats que lui confiait le peuple de Côte d’Ivoire. Quand celui qui n’a pas été capable de gérer un petit département à lui confié, a préféré s’exiler pour revenir faire allégeance à Félix Houphouët-Boigny. Laurent Gbagbo que ni le respect ni les bonnes manières aussi bien que la gratitude n’étouffent pas va instrumentaliser l’école pour créer la chienlit. Qui ne se souvient de ces petites phrases scandées par des hordes d’étudiants à l’endroit du Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne ? A sa décharge, il est vrai que de par sa culture, Laurent Gbagbo ignore les égards que tout individu doit aux personnes à un aîné à plus forte raison à celles d’un certain âge. Sinon, il aurait vénéré le Président Félix Houphouët-Boigny et ensuite le Président Henri Konan Bédié à qui, il ne s’est nullement gêné de voler les voix lors du scrutin du 31 octobre 2010. Pour pouvoir demeurer dans la course alors qu’il venait d’être battu à plate couture par le Sphinx de Daoukro. Ce vol qualifié digne des petites frappes qui sévissent dans les marchés en commettant des larcins va être enrobé d’un soupçon de légalité par celui-là même qui va s’illustrer un peu plus tard. En refusant de dire le droit. Le recours en annulation introduit par le candidat Henri Konan Bédié qui est tout de même Avocat sera considéré comme parvenue: hors délai au Conseil Constitutionnel donc irrecevable parce que forclos. Plongeant la Côte d’Ivoire dans une crise post-électorale sans nom lorsqu’il déclarera Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle 28 novembre 2010. Alors que le candidat du RHDP Alassane Ouattara est déclaré vainqueur, Laurent Gbagbo qui est pourtant signataire du code de bonne conduite qu’il s’est résolu à respecter en reconnaissant la victoire de son adversaire (si ce dernier était élu) va le déchirer. C’était trop beau pour être vrai, dira un ami de longue date en mettant en avant l’argument selon lequel, Laurent Gbagbo est un homme dont la parole ne vaut pas un clou, mais également pour rester au pouvoir, il vendrait père et mère. C’est ainsi que nous est revenue cette confidence qu’une de nos sources bien introduite à LMP nous a faite. Un ami de Laurent Gbagbo qui réside dans un  pays africain a appelé au tout début de la crise pour lui demander de ne pas céder le pouvoir. Et qu’il fallait que Laurent Gbagbo zigouille tous ceux qui voudraient s’opposer à lui en contestant sa victoire. Alors, il faut comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouve le fils du sergent-chef qui a recruté alors des mercenaires pour tuer les Ivoiriens.

Laurent Gbagbo veut demeurer au pouvoir à tout prix alors qu’il n’a pas remporté les élections présidentielles. Cette auditrice de RCI (ndlr Radio Côte d’Ivoire –La Voix du Rassemblement) aurait-elle raison de dire que ‘‘Même si l’on dit à Gbagbo d’égorger sa génitrice pour pouvoir rester au pouvoir, il le ferait avec grand enthousiasme. Après avoir payé des religieux pour des séances de spiritisme au Palais présidentiel qu’il squatte encore pour quelques heures, Laurent Gbagbo peut-il être ému par des morts d’Ivoiriens qu’il considère comme des empêcheurs de tourner en rond. Il avait déjà donné le ton de ce qui se passe aujourd’hui avec sa fameuse phrase ‘’1000 morts à gauche, 1000 morts à droite, moi, j’avance’’. Après avoir prononcé une telle phrase, doit-on encore avoir des doutes sur les intentions de Laurent Gbagbo qui veut mettre le District d’Abidjan à feu et à sang afin que la capitale économique subisse les mêmes dégâts que ceux causés par la rébellion aussi bien au Nord qu’au Sud. Les mercenaires libériens, milices et supplétifs des Fds ( ?) qui tuent dans tous les quartiers d’Abidjan s’inscrivent dans cette vision génocidaire. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dirigée par le Dr Alassane Ouattara, le Président de tous les Ivoiriens. La décimation de tous les Ivoiriens par les mercenaires libériens et angolais et les Fds de Gbagbo pourront-ils le faire reconnaître comme Président de la République de Côte d’Ivoire ? Cet homme qui semble sourd et fermé à la raison, a-t-il oublié que c’est lui qui disait que le fauteuil présidentiel n’est pas un banc ? SEM Alassane Ouattara est Chef d’Etat, Président de la République de Côte d’Ivoire et le seul qui nomme aux emplois supérieurs. Aussi, pour mettre fin à toutes ces horreurs, il devra voir à dissoudre le Conseil Constitutionnel. Car, il est impensable et utopique de croire que Paul Yao N’Dré, l’homme par qui tout ce chaos est arrivé, puisse l’investir. 

Gervais Y. DJIDJI

gervdji@yahoo.fr