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La situation de tension sociale née de la volonté affichée de l’ex-Premier Ministre de Côte d’Ivoire à exiger la restitution de sa nationalité ivoirienne devrait  inciter les dirigeants ivoiriens à réfléchir et à prévoir des balises afin d’éviter de chercher comment maîtriser ce genre de problème à l’avenir. Il en va ainsi des déclarations de naissance des ressortissants frères des pays voisins. Jusqu’à maintenant les déclarations de naissance sont enregistrées au service de l’état-civil de la commune de résidence. Sur le même registre sont déclarés l’enfant né de nationalité ivoirienne (droit de sang) et celui de nationalité étrangère. La déclaration de naissance de chaque enfant africain ne pourrait-elle pas se faire à la représentation diplomatique de son pays ? Cela éviterait d’avoir à se contorsionner pour prouver l’extranéité des uns et des autres. Dans le même temps, cela diluera de beaucoup, les fraudes sur la nationalité qui ne cesse de croître. Selon des témoignages recueillis à Kouakoukro (S/P d’Adiaké) les agents de l’état-civil n’acceptent de recevoir et transcrire les déclarations de naissance que sur présentation de la carte de séjour.

Aujourd’hui, il se pose avec acuité le concept d’ivoirité dont les premières victimes (même si elles ne sont pas d’accord) ne l’affichent pas. Or nos gouvernants sont tous ou presque mariés à des étrangères. De quel côté penchera le cœur en cas de conflit ? A-t-on pensé un seul instant au dilemme voire au cas de conscience qui se pose aux enfants de tous ceux qui ayant contracté mariage avec des non- Ivoiriennes ou des non-Ivoiriens ? Vers le pays d’origine de leurs épouses ou de leurs époux dont ils ont (peut-être) acquis la nationalité ? Nous n’osons même pas l’imaginer.

Dans tous les cas, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ces clivages malsains nés de l’ambition démesurée des uns et de l’égoïsme forcené des autres.

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