Certains chauffeurs de taxis compteurs, “ wôrô-wôrô” et de “gbakas” donnent l’impression de ne point aimer leur travail qu’ils ne semblent pas du tout prendre au sérieux. Soit par manque de savoir être, soit de savoir-faire. Peut-être tout simplement par manque de conscience professionnelle. Seulement, comment peuvent-ils comprendre qu’on ne naît pas chauffeur de taxi, maçon, journaliste, enseignant, chômeur ou gangster mais qu’on le devient par choix délibéré. Quand ils ignorent eux-mêmes comment ils ont atterri dans cette corporation et pourquoi ils y sont ? Ce choix n’est donc pas imposé mais les attitudes discourtoises de certains chauffeurs de taxis compteurs, de “wôrô-wôrô” et de “gbakas” laissent à penser qu’ils y ont été contraints. Comme si ceux-ci avaient été obligés un couteau sur la gorge d’atterrir dans le transport en commun. Aussi, n’est-il pas rare de les voir se comporter comme des enfants indisciplinés qu’ils veulent être. Cependant, ces chauffeurs-là peuvent tout aussi bien se tromper de bonne foi ! Dans leur comportement de toujours.
En effet, combien de fois n’a-t-on vu des chauffeurs de taxis “wôrô-wôrô” et/ou compteurs, assis tranquillement à leur volant, demander aux usagers, leurs clients, d’ouvrir le coffre arrière pour retirer eux-mêmes leurs bagages. N’ayant certainement pas de temps à perdre à descendre ces bagages qui ne leur appartiennent pas ? Combien de fois le client de taxis “wôrô-wôrô” et/ou compteurs n’a-t-il pas été verbalement “agressé” parce qu’il n’avait pas la monnaie exacte ? Puisque dans la tête du conducteur de taxis compteurs, “ wôrô-wôrô” et de “gbakas”, tous les usagers, les passagers sont des commerçants qui ne manquent jamais de petite monnaie ? Et si les passagers n’ont pas de monnaie, c’est bien leur faute. Pourquoi n’ont-ils jamais de monnaie pour payer leur course alors qu’ils en ont pour donner à leurs enfants chaque matin pour aller à l’école ? Combien de fois, certains de ces chauffeurs n’ont-ils pas refusé d’embarquer un client parce que l’itinéraire ne leur convenait pas ? Un itinéraire qu’il faudra peut-être désormais ensemble étudier et sécuriser en accord avec eux afin de ne plus avoir ce genre de surprises désagréables à l’avenir. Parce que les désagréments pourraient être nombreux tel celui d’une femme en travail qui pourrait accoucher sur le bord de la route. Les chauffeurs l’auront décidé, les clients devront l’accepter de gré ou de force. Sinon, « on grève pour ça ».
Combien de fois, le chauffeur, sans aucun égard pour son client, usager de taxis “wôrô-wôrô” et/ou compteurs, se permet de fumer sans au préalable, l’autorisation qu’il trouve à jamais inutile de demander parce que si ce dernier ne veut pas se soumettre et avaler ”sa“ fumée, il n’à qu’à « descendre pour prendre l’autre ». Le conducteur se sentant dans son droit d’enfumer son client qu’il ne manque pas là, de traiter comme son esclave. Le pauvre client à qui l’on a peut-être fait croire (à tort ?) qu’il était roi. Combien de fois, alors que les usagers sont pressés, les chauffeurs n’interpellent-ils pas d’autres chauffeurs juste pour parler du beau temps et de sa nouvelle conquête ?
Le plus grave dans tout ça, c’est qu’il peut arriver que ces chauffeurs de taxis compteurs, “ wôrô-wôrô” et de “gbakas” décrochent leur téléphone cellulaire pour passer un coup de fil pendant qu’il conduit ou répondre à un correspondant à qui il trouve inutile de dire qu’il est au volant. Non !!!! C’est trop lui demander. Au risque de provoquer un accident dont ils sont pourtant à l’origine à un pourcentage très élevé. Les chauffeurs dont il s’agit ici sont des êtres humains même si certains d’entre eux ne le croient pas et par conséquent soumis aux mêmes contraintes sociales que tout le monde, à des droits mais aussi à des devoirs. Et leurs devoirs et obligations, c’est de respecter les clients grâce à qui ils peuvent faire vivre leurs familles. Des clients sans lesquels ce serait le chômage assuré et le début de la déchéance morale.
Les nombreuses sous-sections de la pléthore de syndicats de transporteurs ou se disant tels se doivent ici et maintenant de former les chauffeurs de ” wôrô-wôrô“ et autres “gbakas” dont certains représentent un grand danger pour eux-mêmes et les clients qu’ils transportent. Alors, qu’ils fassent en sorte que les passagers ne perdent pas la vie ; que le ” dioulatié“ aie un peu plus de respect pour la vie des clients de ses chauffeurs.