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Le président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) veut apporter sa contribution à la réussite du dialogue républicain initié par le Gouvernement avec l'opposition ivoirienne. Pour ce faire, le Professeur Mamadou Koulibaly, président de LIDER, a adressé le dimanche 24 juin, les propositions de son parti au Premier ministre Kouadio Ahoussou Jeannot, maître d’œuvre du dialogue républicain en vue de booster le processus de réconciliation nationale, en panne sèche depuis plusieurs mois.
En effet, faisant le constat de « l'inertie gouvernementale » depuis le conclave de Grand-Bassam des 27 et 28 avril 2012, LIDER propose un chronogramme pour les activités du Cadre permanent de dialogue (CPD), une structure de concertation entre le pouvoir et l'opposition adopté à l'issue dudit conclave ; et un projet de loi portant statut de l'opposition politique ivoirienne. Selon Mamadou Koulibaly, le conclave de Grand-Bassam a délimité les travaux du CPD autour de trois grands axes : la participation de l'opposition au processus de réconciliation, les questions électorales et les questions judiciaires et sécuritaires, qui constituera chacun une commission. « Dans un souci d'efficacité et de productivité », explique LIDER dans son document de 10 pages, la prochaine réunion du CPD pourrait être fixée au 2 juillet prochain et devrait traiter des sujets suivants : mise en place du secrétariat administratif du CPD, discussion et adoption du chronogramme de travail du CPD, composition et mise en place des commissions et sous-commissions.
Le parti de Koulibaly suggère que du 3 juillet au 3 août 2012, la première Commission (participation de l'opposition au processus de réconciliation) réfléchisse entre autres sur le statut de l'opposition, le financement de l'opposition sur fonds publics et l'accès des partis politiques de l'opposition au médias publics. Entre le 18 août et le 18 septembre, LIDER propose que la 2ème Commission (questions électorales) revisite le découpage électoral, la révision de la liste électorale, la sécurisation et l'organisation des élections, la gestion du contentieux électoral, la relecture de la Constitution, etc. Quant à la 3ème Commission (questions judiciaires et sécuritaires) dont les travaux devraient avoir lieu entre le 5 octobre et le 5 novembre, elle abordera les problématiques relatives au foncier rural, la moralisation de la vie publique et la lutte contre l'impunité, le dégel des avoirs, la suspension des mandats d'arrêts internationaux, la libération des prisonniers, les retour au pays des exilés, la libération des domiciles occupés et la restitution des biens confisqués, etc.
A chaque étape, LIDER propose une rencontre en plénière du Cadre permanent de dialogue pour valider les travaux en Commissions et sous-commissions. Pour le parti de Mamadou Koulibaly, c'est le moyen de sortir rapidement de « la bipolarisation conflictuelle continue de la vie politique » en Côte d'Ivoire entre RHDP et LMP-FPI, et de « répondre favorablement au besoin de paix des populations, nécessaire pour construire le mieux-être tant espéré ».
Un statut clair de l'opposition ivoirienne
En sus de ce chronogramme d'activités du Cadre permanent de dialogue, LIDER propose un projet de loi portant organisation du statut de l'opposition politique ivoirienne, tel que souhaité par tous les participants au conclave de Grand-Bassam. Ce document concis et précis structuré en 27 articles et quatre chapitres, a l'avantage de fournir une base de réflexion aux « congressistes » du CPD pour la célérité de leurs travaux. Le texte délimite le cadre terminologique de l'opposition (parlementaire et extraparlementaire), et définit clairement ses droits et devoirs, les critères de financement des partis politiques (de l'opposition) sur fonds publics, prévoit les sanctions et peines applicables en cas de manquements à leurs obligations par les pouvoirs publics et les acteurs de l'opposition, etc. Par ces propositions constructives de Liberté et Démocratie pour la République, Mamadou Koulibaly ouvre des chantiers dont le Gouvernement et la classe politique ivoirienne devraient s'inspirer. En vue d'une meilleure gestion du dialogue républicain, du processus de réconciliation nationale et des rapports entre le pouvoir et l'opposition.