La Fantastique expansion de la musique cubaine...
Dès la fin de la décennie précédente et au long des années quatre-vingt, alors qu'ils étaient encore pour la plupart dans les Ecoles de Musique, les jeunes musiciens Cubains forgent, complètement en marge de l'enseignement qu'ils reçoivent, un son nouveau, excessivement agressif, notamment de la part des cuivres, influencé par les sonorités étrangères mais bien ancré dans la musique cubaine. | |
La chute du Mur de Berlin, l'effondrement du bloc des Pays de l'Est et l'arrêt du soutien soviétique à l'économie cubaine constituent des bouleversements qui tout en étant dramatiques pour la vie quotidienne des Cubains vont s'avérer être une opportunité pour la musique cubaine. |
| Les cabarets de la capitale reprennent vigueur et si certains sont encore le port d'attache des Cubains comme le Salon Rosado de La Tropical, réhabilité au milieu des années quatre-vingt, d'autres s'organisent surtout pour recevoir les touristes étrangers. Le Tropicana reste le Cabaret-phare mais d'autres lieux deviennent incontournables, le Copa Room devient El Palacio de la Salsa puis reprend son nom et tous les grands groupes de la décennie s'y font applaudir. Le Café Cantante, les cabarets Dos Gardenias, Turquino, la Casa de la Música, la Cecilia, La Giraldilla, le Salon Rojo de l'Hôtel Caprí, le Pico Blanco du Saint John's ou encore le Café Mi Habana ou la discothèque Aché.… débordent d'activité. Si le reste du pays n'est pas aussi prolifique, l'expansion progressive du tourisme dans toute l'île entraîne assez vite l'ouverture ou la réouverture des clubs des hôtels puis des cabarets. A la fin des années quatre-vingt-dix, le Club 300 ouvre à Santiago de Cuba... C'est principalement dans ces lieux musicaux que les groupes de qualités vont se faire remarquer par les impresarii européens qui bientôt les réclament pour des concerts sur le vieux continent. Malgré les tracas administratifs, ces formations vont pouvoir réaliser des tournées, non plus seulement en Europe de l'Est mais en Europe occidentale, au Canada et aux Etats Unis. |
Ainsi la "CHARANGA HABANERA" est déjà à Monte Carlo avant 1990 ; "DAN DÉN", "N.G. La BANDA" visitent l'Europe dès le début de la décade. Avec les "VAN VAN " toujours au devant de la scène et "Adalberto ÁLVAREZ y su SON" la formation de Adalberto ÁLVAREZ , ces groupes arrivent également à point pour occuper l'affiche des Festivals florissants au milieu de la décennie dans toute l'Europe. Dans l'île, les objectifs de certains de ces nouveaux groupes apparaissent pourtant déroutant pour une partie du public. "N.G. La BANDA" dans une tentative d'allier musique traditionnelle et Rock rencontre peu d'écho pour son premier enregistrement "Santa Clara fusión". Le groupe "BAMBOLEO" se constitue également à la même date. Plongeant ses racines dans cette "Timba féroz", il surprend par sa nouveauté. | |