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La Fantastique expansion de la musique cubaine...

 

Si imperturbablement "Los MUÑEQUITOS de MATANZAS" continuent de diffuser une rumba cherchant à conserver toute son authenticité, "Los PAPINES" modernisent leur travail, côtoient le Jazz depuis plusieurs années et proposent à leur public un véritable show.
Au contact du public européen cette notion de concert-spectacle commence à faire son chemin, "La CHARANGA HABANERA" atteignant en ce domaine des limites qui lui valent parfois quelques problèmes dans l'île.

"Los PAPINES"

 

Au milieu de la décennie, Juan d'MARCOS GONZÁLEZ , le directeur de "SIERRA MAESTRA" -groupe fondé presque vingt ans plus tôt- va se retrouver à l'origine d'un phénomène aux répercussions planétaires, connu comme le "Papy Boom".
d'MARCOS
réunit en 1996 plusieurs générations de musiciens pour participer au projet "Buena Vista Social Club"et former "AFROCUBAN ALL STARS" . Le projet "Buena Vista Social Club", le film et le groupe musical qui le supporte sont caractérisés par le retour sur les scènes de chanteurs et de musiciens qui depuis leurs heures de gloire des années cinquante sont, pour la plupart, depuis longtemps à l'écart du monde musical professionnel.
Le retour et la popularité de Ibrahim FERRER, de Pio LEYVA, de Manuel LICEA, Rubén GONZÁLEZ, Félix BALOY -et dans une moindre mesure celui de COMPAY SEGUNDO- sur les scènes et dans les studios d'enregistrement est le produit des initiatives de Juan d'MARCOS.

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Répétition du "BUENA VISTA SOCIAL CLUB"

Profitant de l'engouement produit par ces anciens auprès du public international plus que cubain, toute une génération revient au premier plan, parfois poussée par les producteurs de disques ou de spectacles. A Santiago de Cuba la "VIEJA TROVA SANTIAGUERA", les sœurs FERRÍN, à Camagüey les sœurs FAEZ, à Santa Clara le groupe "Los FAKIRES" … enregistrent, réalisent des tournées mondiales, éventuellement se présentent au public local.
Devant tant de réussite internationale, les jeunes musiciens cubains, ceux issus des Ecoles mais aussi beaucoup d'autodidactes, constituent de nouvelles formations et après quelques prestations dans les hôtels et cabarets de l'île tentent de trouver des débouchés extérieurs.
Ces jeunes groupes s'inscrivent dans l'une des dimensions de la musique cubaine de cette seconde moitié des années quatre-vingt-dix : La "Timba" ; la musique populaire traditionnelle plus ou moins actualisée et la récupération des musiciens des années cinquante.

La "Timba" est principalement développée par les formations havaneras. Les groupes timberos sont pour la plupart formés par un leader de renom qui s'entoure de musiciens de grande expérience.
Ces groupes sont d'énormes machines qu'engagent des producteurs étrangers disposant de budgets importants. A la fin de la décennie il devient difficile pour de jeunes timberos de percer, mais c'est ce qu'ont pu faire successivement Orlando VALLE en formant "OTRA VISIÓN", "Carlos MANUEL y su CLAN" puis Leonel LIMONTA et son groupe "AZÚCAR NEGRA"…

Tag(s) : #Culture
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