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Les autorités de transition et les militaires basés à Kati vont-ils avoir la même interprétation des décisions prises par la Cédéao ? C’est une des questions qui se posent à Bamako après la réunion de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest ce jeudi 26 avril à Abidjan.

Le capitaine Sanogo lors d'une conférence de presse le 7 avril 2012. REUTERS/Joe Penney
Le capitaine Sanogo lors d'une conférence de presse le 7 avril 2012. REUTERS/Joe Penney
Les putschistes du 22 mars vont-ils accepter de rentrer dans leur caserne, et de se soumettre aux autorités civiles, comme leur a demandé explicitement ce jeudi la Cédéao ? 

Ils ne se sont pas encore exprimés pour l'instant sur cette réunion d’Abidjan, mais ce qui est sûr, c’est que lors de ses derniers déplacements, le capitaine Sanogo était encore accompagné d’un cortège digne d’un chef d’Etat. Faut-il y voir un signe ? Cela signifie-t-il que les civils n’ont encore, malgré les textes signés, qu’un rôle minime ? 

Kassoum Tapo, porte-parole des partis oppposés au coup d’Etat du 22 mars, assure le contraire : « Non, ce ne sont pas les militaires qui sont au pouvoir. Je crois que ce sont toujours des Maliens et des civils, qui sont dans ce gouvernement. Les militaires y sont bien sûr mais à leur place. Ils étaient déjà là à cette même place dans le gouvernement ATT ». 

Audio Tiébilé Dramé lance un appel : «Il est important que les fils et filles du Mali se donnent la main» 
Président du Parena, parti membre du Front du Refus: "Nous devons tout faire pour ne pas fragiliser cette transition, ne pas entraver l’action du gouvernement pour qu’il puisse s’acquitter de ses missions essentielles… une de nos premières exigences aujourd’hui c’est de faire en sorte que la transition réussisse : cela suppose, de mon point de vue, que ceux qui animent la transition ne jouent pas en solo… s’ils ne jouent pas collectif, je ne vois pas comment ils peuvent mobiliser toutes les énergies du pays..." 


Certaines voix à Bamako continuent néanmoins de croire qu’il faut attendre la fin des quarante premiers jours de présidence intérimaire pour voir si le pouvoir politique se stabilise réellement. Comme si après cette date qui était au départ celle fixée par la Constitution pour l’intérim, tout pouvait encore arriver. 

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Said Djinnit, estime que pour la bonne marche de la transition, la junte doit maintenant se dissoudre et ne plus jouer de rôle sur la scène politique malienne. C’est ce qu’il a déclaré au correspondant de RFI à Dakar, Laurent Correau, dans l’entretien qu’il lui a accordé. 


AudioSaïd Djinnit, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest: "Il faut que l’ordre constitutionnel soit effectivement rétabli et que la junte militaire soit dissoute" 
Source: RFI
Tag(s) : #Politique
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