Le thé du Mandat N°363: Dignité…

La Côte d’Ivoire est une nation que voulait réussir le président fondateur du seul parti dont les vrais fils de ce pays se rappellent avec beaucoup de nostalgie. Malheureusement, dans cette voie, les Ivoiriens ne l’ont point suivi de peur de donner la double nationalité aux frères venus des pays voisins. Qui ont contribué à faire de ce pays, un eldorado où il faisait bon vivre jusqu’à l’avènement-surprise du FPI au pouvoir. Les Ivoiriens ne savaient pas alors faire la différence entre un frère burkinabè, malien ou guinéen. La philosophie de Félix Houphouët-Boigny étant qu’un ‘‘étranger’’ ne rentre pas chez lui avec les immeubles qu’il a bâtis dans son pays d’origine. Ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de voir sortir de terre, des immeubles de haut standing. Lesquels font aujourd’hui la fierté de certains quartiers d’Abidjan. D’Abobo à Marcory en passant par Adjamé, ces réalisations immobilières constituent pour la plupart des logements aux populations ivoiriennes. Combien de ressortissants des pays voisins n’émigraient pas en Côte d’Ivoire à la recherche de mieux-être ? Au point que des familles entières ont suivi pour s’installer définitivement dans ce pays où il leur était loisible de recommencer une vraie vie faite de liberté d’entreprendre. C’est de cette Côte d’Ivoire d’économie libérale qu’Henri Konan Bédié a habitué les Ivoiriens. De sorte que l’effort individuel permanent a permis de faire de ce pays, le leader de la sous-région ouest-africaine. Mais les refondateurs n’ont mis que quelques secondes pour ramener la Côte d’Ivoire à l’aube des indépendances. Comment comprendre qu’en 2010, l’on en soit encore à catégoriser les enfants d’un même pays en ceux qui habitent la zone utile et ceux qui vivent dans la partie inutile. La présidentielle du 31 octobre va amorcer  son retour dans la légalité constitutionnelle. Il faut prier Dieu que le date soit tenue et que les résultats des urnes soient acceptés par tous les candidats. Sans que des heurts ne viennent mettre à mal la paix sociale. Car il est courant que les pauvres ressortissants des pays voisins servent de cible aux mauvais perdants. Pourrait-on éviter d’en arriver à cette extrémité afin que notre pays ne soit pas objet de raillerie. Car la Côte d’Ivoire ne doit pas perdre sa dignité de par la faute de ses mauvais fils. Il suffit de suivre le regard.

A demain !