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La situation socio-économico-sécuritaire de la Côte d’Ivoire, les limogeages, les attaques répétées de casernes et la guéguerre entre le RDR et le PDCI-RDA sont bien de sujets qui interpellent les Ivoiriens de la Diaspora au nombre desquels, Dr Coffi Michel D., Economiste et spécialiste des questions de sécurité. Lisez plutôt !

Quelle analyse faites-vous de la situation de guéguerre actuelle entre le RDR et le PDCI-RDA ?

Je dirais que le mariage du PDCI et du RDR est circonstanciel voire contre-nature tellement il existe de grandes divergences entre les différents leaders. Henri Konan Bédié avait accusé Alassane Ouattara d’être un putschiste et même lancé un mandat d’arrêt international contre lui, lui niant au passage la nationalité ivoirienne dont se prévalait alors le mentor du RDR. Aujourd’hui, Ouattara (Ndlr Alassane Ouattara) parvenu aux commandes du pouvoir suprême, Henri Konan Bédié est obligé de faire profil bas pour ne subir la revanche de ce dernier. Donc pour sa survie, HKB sacrifie son parti et partant, la Côte d’Ivoire entière. Donc il fallait s’attendre un jour ou l’autre au clash entre les leaders de ces deux parties.

Les limogeages des cadres proches de Soro et de Bédié ?

Les limogeages de ces cadres proches de Soro et Bédié sont dans le même contexte. ‘‘Qui n’est pas avec moi est contre moi et toute idée de déviation est considérée comme une trahison’’ dixit Judanov durant le processus des pays non alignés. Donc si Soro et Bédié dévient, il faut les écarter car ils ont trahi. C’est ce que Ouattara a fait.

La Côte d’Ivoire a-t-elle des chances d’aller à une réconciliation vraie ? Si non, pourquoi ?

Pour l’heure, non parce que en Côte d’Ivoire, le pouvoir souffre de légitimité. Beaucoup d’Ivoiriens ne s’y reconnaissant pas. Prenons un exemple banal. Supposons qu’un chef de famille A soit en prison. Il ne nourrira plus le peuple A qui se reconnaît en lui et donc ce peuple dont il est le chef n’approuvera pas. Aujourd’hui, des cadres des différentes régions sont en prison sans que cela n’interpellent les autorités. Sur le cas Gbagbo Laurent. Supposons que Gbagbo Laurent ait obtenu 46% des voix et Alassane Ouattara 54% comme le dit la communauté internationale. Cela veut dire que la moitié environ a voté pour Gbagbo. Or ces personnes sont poursuivies et jetées en prison. Alors, comment peut-on parler de réconciliation ? Pour qu’il y ait conflit, il faut au moins 2 (deux) parties. C’est pareil pour la réconciliation.

Quels commentaires pour la mise à l’écart de Bédié et Soro ?

Bien sûr qu’en mettant Bédié et Soro à l’écart, ils ouvrent les hostilités. C’est aussi une façon de dire que tous les coups sont permis. (…). Il suffit de voir les différentes attaques.  C’est aussi un signe qui montre vraiment que Ouattara souffre de légitimité et le peuple n’est pas prêt de voler à son secours. Regardez un peu Gbagbo. Jusqu’à ce jour, les gens continuent d’aller lui rendre visite à la Haye.

 

Réalisée au téléphone par

Gervais Djidji

gervdji@yahoo.fr

 

 

 

Supposons que Gbagbo Laurent ait obtenu 46% des voix et Alassane Ouattara 54% comme le dit la communauté internationale. Cela veut dire que la moitié environ a voté pour Gbagbo.

Supposons que Gbagbo Laurent ait obtenu 46% des voix et Alassane Ouattara 54% comme le dit la communauté internationale. Cela veut dire que la moitié environ a voté pour Gbagbo.

Tag(s) : #Interview
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