‘‘Le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort, déclare Sidibé Moussa non coupable des faits mis à sa charge. Le renvoie conséquemment des fins de la poursuite pour délit non établi à son égard. Déclare en revanche Coulibaly Yaya ; Traoré Siriki et Zaré Moussa, tous, coupables des faits de vol de nuit en réunion à mains armées portant sur un téléphone portable de marque ITEL et la somme de 20000 F. En répression, les condamne chacun à 10 ans d’emprisonnement, à 500.000 F d’amande. Prononce à leur en contre 10 ans de privation des droits prévu à l’article 72 du code pénal. 5 ans d’interdiction du territoire de la république, pour ce qui concerne Coulibaly Yaya et Traoré Sirik. 5 ans d’interdiction de paraitre sur l’ensemble du territoire de Côte d’Ivoire à l’exception de son département de naissance, pour ce qui concerne Zaré Moussa. Les condamnent au dépend et fixe le contrainte par corps au minimum. (…). Tel es le verdict du magistrat président.
De quoi s’agit-il ?
Coulibaly Yaya, le chef gangster et ses acolytes que sont Traoré Siriki et Zaré Moussa qui semaient la terreur dans la ville de Gagnoa, ont été enfin mis hors d’état de nuire. Respectivement âgés de 30 ; 20 et 25 ans, ces lascars qui se disent menuisier, convoyeur de massa et chauffeur de taxi n’ont vraiment pas cessé de troubler la quiétude et le sommeil des honnêtes citoyens. Même s’il est de leur devoir, M. Kouamé Kouamé Meyssac doit son salut aux éléments de la brigade anti criminelle (BAC). Car, au moment où ses agresseurs s’attelaient à l’exterminer, ces policiers qui se trouvaient en patrouille de sécurisation surgiront soudainement sur les lieux. En effet, le 13 janvier dernier à 23h, pendant que le sieur Kouamé Kouamé Meyssac rentrait chez lui va être accosté par un inconnu entre Barihio et Garage-Koffi. Ces individus vont, à l’aide d’une arme en leur possession, tenir le pauvre en respect. « Donne-nous tout ce que tu as sur toi sinon … » Seul devant un groupe, il n’opposera aucune résistance. Il leur remettra contre sa volonté et son cellulaire portable et la somme de 20 000 FCFA qu’il détenait. Malgré une obéissance entière et sa soumission, Kouamé Kouamé Meyssac sera, malheureusement roué de coups et poignardé par ces bandits qui visiblement étaient sous l’effet de drogues. Le chef de gang Coulibaly Yaya qui, auparavant a eu à travailler avec la mère de la victime, incitera ses acolytes à le tuer car dira-t-il ‘‘il doit me reconnaitre. J’ai travaillé avec sa maman. Si, on ne le tue pas, il va nous dénoncer plus tard’’. Fort heureusement, à ce moment précis, surgira de l’ombre, la patrouille des hommes du commissaire Boua Kouassi sur les lieux. Du coup, ils le relâchèrent et l’abandonnèrent dans une marre de sang. Après une course poursuite suivie de tirs de pistolets, ces flics parviendront à appréhender le nommé Zaré Moussa.
Sur dénonciation de celui-ci, Coulibaly Yaya et Traoré Siriki, l’un après l’autre, seront pris à 4 h du matin, à leur domicile respectif. Mis aux arrêts, tous les trois ont été déférés au parquet. Poursuivi pour vol de nuit en réunion à mains armées portant sur un téléphone portable et la somme de 20 000FCFA, Coulibaly Yaya ,Traoré Siriki et Zaré Moussa qui ont comparu à la barre du président du tribunal correctionnel n’ont fait aucune difficulté pour reconnaitre les faits mis à leurs charge. Peut-il y avoir des circonstances atténuantes en faveurs de ces gros caïds ? Vu l’aisance avec laquelle ces prévenus parlaient au cours de cette audience des flagrants délits du mardi 26 janvier dernier, l’on est tenté de dire que le TRIBUNAL ne fait plus peur aux jeunes délinquants, surtout à Gagnoa. En effet, Coulibaly Yaya a formellement identifié et a dénoncé Sidibé Mohamed comme étant leur complice dans le forfait qu’ils avaient réalisé. 36 mois de prison requis contre chacun des 4 prévenus, semble ne pas être l’assentiment du président et les juges assesseurs. ‘ Mon dernier mot’ dira le président. Et chacun des prévenus de rétorquer, « Je reconnais les faits donc je vous demande juste pardon » ‘Ok ! Nous avons compris. Je dis ooo, vous êtes entrain de demander pardon. Au moment où vous l’avez pris, il était dans vos main, il vous suppliait là, est ce que vous avez accepté son pardon ? Quand vous l’avez pris, il avait déjà donné son portable et l’argent, malgré tout ça, vous vouliez forcément l’égorger …pourquoi à votre tour, vous demandez pardon ?’ va-t-il dire.
Nelson De Killer/Région du Gôh