Sikensi: Les taxis "Saloni", rois de la voie principale

Les élections locales ont rendu leur verdict avec leurs lots de perdants et de gagnants. Ces deniers ont été confortés dans leur victoire par le Conseil d'État. Place maintenant au travail et à la continuation des chantiers dont nombre de candidats avaient fait leur slogan de campagne. Ainsi, après l'installation de la Municipalité, les populations ont-elles été très heureuses de lire un post de la Mairie de Sikensi. Ce post fait état du "projet de reprofilage et de pose de caniveaux dans la ville. Ainsi le quartier Habitat bénéficie de la construction d'un dalot pour un meilleur écoulement des eaux usées. 
Cet ouvrage de 4 mètre de large permettra également de relier les quartiers Habitat et Sokoura."

Passées les félicitations de rigueur, serait-il possible de demander à l'Administration N'Gatta, de songer à trouver une solution définitive au casse-tête  "Saloni"? Malgré leur utilité dans le transport communal, quelque chose reste à faire et devrait l'être. 
La chaussée principale, déjà rare qui se réduit comme peau de chagrin, chaque jour que Dieu fait, est utilisée comme gare de stationnement par ces "rois" de la circulation routière à Sikensi. Que certaines méchantes langues qualifient de vaches à lait pour certains et d'enfants chéris du transport en commun pour d'autres. Vrai ou faux, ces gens sont les seuls à savoir de quoi ils parlent. interrogés, ils préfèrent sortir l'expression suivante comme seule explication: "il faut aller les voir en-haut là-bas. Eux seuls peuvent vous expliquer".
En attendant, les piétons se disputent la chaussée avec les automobilistes. Et cela, depuis plus de trois décennies sans exagération. Cette route devient de jour en jour très dangereuse aussi bien pour les automobilistes que pour les commerçants.
Pour l'instant, le plus urgent, c'est de rendre plus fluide cet accotement qui sert de gare aux "salonis". À défaut d'avoir assez de courage politique de leur trouver un endroit dédié. Qui épargne tout le monde de la hantise de se faire percuter par des gamins à peine sortis de la puberté au volant de ces "salonis". 
La vie est sacrée alors, respectons-la en prenant des mesures idoines pour garder les électeurs en vie.5 (cinq) ans passent vite. En effet, les morts ne votent pas.
Gervais Djidji

gervdji@yahoo.fr