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1990 : la vague libératrice qui déferla sur l’Afrique, venant de l’Est, n’épargne pas la Côte d’Ivoire. Qui doit non seulement s’adapter au changement, mais aussi et surtout chercher à maintenir sinon rééquilibrer ses comptes. L’Economie ayant pris du ‘‘plomb dans l’aile’’, Félix Houphouët-Boigny comme à son habitude, ne se laisse pas surprendre ; observe, cogite et sort finalement sa botte secrète : Alassane Dramane Ouattara. Un compatriote qui avait déjà fat ses preuves dans les institutions financières internationales. Ancien Gouverneur de la BCEAO, cet ancien du FMI se voit dans toue la foulée, confier le très prestigieux mais combien insomniaque poste de Premier Ministre de Côte d’Ivoire. A la surprise seulement des non avertis. Alassane D. Ouattara que les Ivoiriens ont tôt fait de baptiser ADO, a vraiment le dos large sur lequel, ses détracteurs ne se gênaient pas pour déverser toutes les vilénies et charger de tous les sept péchés capitaux. A charge pour lui de s’en défendre. Il le fait tant et si bien que la stabilité financière pour laquelle Houphouët l’avait commis a été un succès. A la Primature cependant, il a été contraint de privatiser. Décision certes impopulaire, mais qui a le mérite de faire avoir de l’argent frais à la Côte d’Ivoire. La privatisation ne rencontre pas l’adhésion de tous. Mais comme son patron, l’homme est têtu. De l’entêtement de ceux qui savent qu’au bout de l’effort, du sacrifice, il y a la récompense. Ici, le bien-être des Ivoiriens. Le mérite d’ADO à la tête de la Primature, c’est d’avoir réussi à dominer de façon drastique les onéreuses et surtout inutiles dépenses de l’Etat. En lui faisant faire une économie. Cet immense travail a failli être gâché.

A tort ou à raison par sa réponse sibylline à une question relative à son éventuelle candidature à la présidence de la république ayant été mal ou bien interprétée. Voici donc ADO confronté à un problème. On lui prête (même) des intentions qu’il n’aurait vraiment jamais eues. Ce jeu le mettant de facto dans la ligne de mire de ceux mêmes qui avaient pourtant de l’admiration pour lui. Mais que sa réponse dans tous les cas, gênait. Sa démission et les quelques petits accrochages avaient tôt fait de convaincre les alarmistes et chasseurs de scandales qu’il y avait le feu quelque part. La présence d’ADO au congrès a coupé court à toutes les supputations. Mieux, c’est cet homme dont le Congrès du PDCI-RDA a rendu hommage à son action à la tête du Gouvernement ivoirien. Aujourd’hui, il vient d’être promu Directeur Général Adjoint du FMI, troisième poste dévolu à l’Afrique. C’est avec cette nomination qui s’est faite avec la caution de la Côte d’Ivoire, qui met fin à tous les ragots et honore la reconnaissance de la compétence d’un homme. Qui n’appartient plus à la Côte d’Ivoire. Et c’est là où les Ivoiriens devraient tirer leur fierté.

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