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La CDVR (Commission Dialogue Vérité et Réconciliation a pour objectif majeur et prioritaire de réconcilier les Ivoiriens. Mission quasiment impossible au vu des ressentiments qu’éprouvent encore une partie de la population contre les autres. Et ce n’est pas aux membres de la commission seuls d’en trouver des ébauches de solution. Mais plutôt à l’ensemble des fils de ce pays ainsi que des ressortissants de tous les pays qui ont choisi de vivre en Côte d’Ivoire dont c’est la seconde patrie de cœur. Cependant, le pardon et la réconciliation se nourrissant de vérité, il importe donc de faire une introspection pour se rendre compte qu’à aucun moment, les militants de base aussi bien que les membres de la haute direction du FPI n’ont regretté avoir inspiré les ‘‘rédacteurs timbrés’’ du très funeste ‘‘article 125’’ de triste mémoire. Dans le même temps, plutôt que d’avoir une certaine compassion pour les victimes de cette haine tribale voire ethnique, aucun d’entre eux ne semblent éprouver de quelconques regrets pour les actes inhumains voire ignobles posés pendant la crise post-électorale sur leurs semblables. Qu’ils ont asservis et humiliés pour les plus chanceux. Même si l’orgueil étouffe certains d’entre ces Ivoiriens qui se croyaient investis (même aujourd’hui encore) d’une mission divine, il est inadmissible de ne pas se retourner pour regard l’horreur qu’ils ont semée au sein des populations. Se moquant éperdument de ce que pouvait valoir la vie d’un être humain. Surtout lorsqu’il se dressait contre leurs intérêts par leurs prises de position qui contrastaient avec les leurs. Or reconnaître ses erreurs, ses fautes voire ses crimes constitue déjà un bon début pour tout fautif conscient d’avoir fait des bêtises, commis des bavures. C’est également le temps des regrets qui mènent sur le chemin de la repentance.

Les législatives ont ouvert la voie à une remise sur les rails d’une normalisation de la vie démocratique. Même si le taux de participation n’a pas atteint la barre de 40, la vie politique va être relancée avec l’Assemblée Nationale qui va enfin pouvoir légiférer. Suivront les élections municipales en mars-avril 2012. Ainsi, contrairement aux législatives, il faut que la sécurisation du scrutin soit effective sur le terrain et non théorique. Car les électeurs ne peuvent comprendre qu’on les sérine avec l’idée d’une armada de forces de l’ordre prête à sécuriser les élections pour au final se faire tirer comme des lapins.  L’exemple de l’ouest où des candidats aux législatives ont été victimes de bastonnades laisse perplexe et planer un doute sur la synchronisation des actions des forces de l’ordre sur le terrain. Même si en certains endroits, la sécurité, honnêteté oblige, était impeccable ! Ainsi, pour réussir cette réconciliation qui est l’affaire de tous les fils et les filles de cette Nation en reconstruction, il faut que les uns qui ont assassiné les autres acceptent humblement de se plier à la règle des 3 R : la reconnaissance (des tueries massives), les regrets d’avoir tué tant de gens rien que par cupidité et avidité du pouvoir, il faut le reconnaître, et la repentance des fautifs. Ensuite que les autres, les victimes, sachent que pardonner à son bourreau demande plus de courage. Mais la cohésion sociale et l’appartenance à une seule Nation, la Côte d’Ivoire devrait suffire.

Tag(s) : #Sur La Balance (Edito)
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