Certains vont s’empresser de jouer les répondeurs automatiques officiels même s’ils n’en retirent aucun subside. Mais l’information a de quoi laisser perplexe. En effet, une coïncidence suspicieuse ne peut que poindre dans l’esprit des Ivoiriens qui cherchent à comprendre pourquoi, c’est seulement après la sortie du fils chef du sergent-chef que des armes en direction de la Côte d’Ivoire sont découvertes. Il y a de quoi s’interroger. Parce que même ceux qui ne font aucunement la politique, n’hésiteront pas un seul instant, à faire la relation entre la sortie fort malheureuse du fils de l’autre qui demande à toute la population kaki de ‘‘mater, mater et mater les fauteurs de trouble’’. Et l’arrestation de ce compatriote à New-York. La raison ? 4000 armes, 200. 000 munitions et 50.000 grenades qui étaient en route vers Abidjan. Cette information, qui fait froid dans le dos, a de quoi mettre les poids lourds politiques de l’opposition ivoirienne, candidats aux présidentielles, sur la brèche. Ils doivent redoubler de vigilance. La sécurité de chaque candidat de l’opposition doit être renforcée pour ne pas dire blindée. Il s’agit de ne pas se laisser surprendre, en prenant toutes les précautions et dispositions sécuritaires utiles qui éviteront de regretter de les avoir négligées. La Côte d’Ivoire est enfin aux portes des élections qui permettront de lui redonner de la dimension. Ce n’est donc pas le moment de relâcher la surveillance. Il faudra passer le message à tous et à chacun des militants du PDCI pour que, partout où ils se trouvent, ils ouvrent l’œil. Car il faut reconnaître que la coïncidence est tellement troublante qu’elle donne des sueurs froides. Les Ivoiriens ne rêvent que d’une seule chose : retrouver leur pays qu’ils ne reconnaissent plus depuis un certain soir d’octobre 2000. Pour y parvenir, il n’existe aucun miracle si ce n’est celui de voir le fils du sergent-chef retourner dans la rue. Où marcher lui réussit mieux que gouverner. Mais en attendant, pourquoi ne pas relever la suspicion que ne manquera pas d’entourer cette saisie d’armes en direction de la Côte d’Ivoire depuis les Etats-Unis ?
Dans tous les cas, pour la Côte d’Ivoire, armes saisies ou non, les élections seront tenues à la date indiquée par la CEI et surtout parce qu’enfin, un décret d’adoption de la délivrance des cartes d’électeurs et cartes d’identité nationale est signé. Par Laurent Gbagbo, maître d’œuvre des élections via le ministre de l’ Intérieur. Suspicion !!!
A demain