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Photographie, Frédéric Vigneau.

Les tumbadoras ou congas apparaissent à la fin de l'esclavage comme des instruments dérivés des tambours yuka ou makuta. Elles sont primitivement taillées dans un tronc et de forme conique jusqu'à ce que les tonneliers commencent à les fabriquer et leur donnent définitivement leur forme de barrique. Instruments uni-membranophones, les peaux de bœuf qui les recouvrent sont cloutées et accordées à la flamme d'une bougie avant que le système des clés ne soit inventé et utilisé. Initialement on joue avec deux congas ou tumbadoras mais au cours du temps apparaît une troisième conga, le quinto, au son bien plus aigu.
Les congas déplacent rapidement les percussions primitives et les cajones utilisés pour les rumbas. Trois percussionnistes sont chargés de jouer sur chacune des trois tumbadoras mais l'apparition de virtuoses pendant les années trente a permis de voir un seul percussionniste face aux trois voire face à cinq congas.

L'instrument entre dans le Jazz à la fin des années quarante lorsque " Chano " POZO est appelé à s'intégrer à l'orchestre de " Dizzy " Gillespie. Peu de temps auparavant, Arsenio RODRÍGUEZ avait pour la première fois utilisé une tumbadora dans un ensemble sonero et Antonio ARCAÑO dans une charanga. C'est le frère de Arsenio, Israel "Quique" RODRÍGUEZ.qui tient la tumbadora du conjunto et c'est lui aussi qui forme le premier percussioniste de ARCAÑO.
La tumbadora et le plus souvent un jeu de tumbadoras est aujourd'hui indispensable à toutes les formations salseras ou timberas.
Plus récemment certains septetos - composés de huit musiciens- l'ont intégrée aux côtés du bongó.

 

Quelques grands congueros cubains.
"Chano" POZO
Candido CAMERO
"Tata" GÜINES
Tag(s) : #Culture
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