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QUAND CALIXTHE BEYALA, GROUPIE DE GBAGBO, ENCENSAIT KADHAFI AU TEMPS BENI DES IMPOSTURES

Calixthe Beyala, écri-vaine franco-camerounaise, d'un renom controversé, ayant surtout défrayé la chronique littéraire par de nombreuses accusations fondées de plagiat (Télérama en juillet 2008 la qualifie de "récidiviste de la kleptomanie littéraire"), nous propose une ode à la gloire du colonel Kadhafi qui vient d'être reçu à Paris avec tous les honneurs que sa réputation ne mérite pas.

Ca ne vaut pas, bien sûr, l'Ode de Paul Claudel au maréchal Pétain, mais par l'aveuglement, nous sommes dans le cousinage. Kadhafi, l'émancipateur des peuples africains, est révéré à l'égal d'une divinité. Il a pratiquement instauré en Lybie un régime d'une égalité aussi parfaite qu'autrefois, pour les croyants dans la foi socialiste, le système communiste en Union Soviétique : pas de chômage, les soins gratuits, l'abondance au coin de la rue, le bonheur sur terre, quoi !

 

Qui plus est, Beyala déclare qu'elle a visité plusieurs fois la Lybie : on croirait entendre l'engouement naïf et peut-être sincère (ou l'aveuglement imbécile) d'un Sartre de retour de Cuba.

 

En tout cas, aucune critique : ce n'est pas la belle Calixthe, se payant au passage le luxe de griffer Rama Yade à cause de ses réserves, qui plagiera pour cette fois le Retour d'URSS de Gide ou le Mea Culpa de Céline.

 

Calixthe est une groupie inconditionnelle de Kadhafi et aussi de Laurent Gbagbo, tous deux considérés comme des représentants du panafricanisme en lutte contre le néo-colonialisme occidental (surtout français). On voit avec ce que l'avenir nous a appris la pertinence du jugement de certains intellectuels : Kadhafi, à l'heure où j'écris ces lignes, serait responsable de peut-être 6000 morts, Gbagbo sans doute moins. Mais on attend de connaître avec impatience ce qu'en pense Calixthe Beyala : si c'est le prix à payer pour le panafricanisme, pourquoi pas ?

 

CLAIRVAUX


France : Ode de Calixthe Beyala à Khadafi  (Les surlignages en gras sont de Clairvaux)

Dans une tribune au Figaro le 11 décembre 2007, Calixthe Beyala a dressé une ode à Khadafi. On peut y lire :

''"Le colonel Kadhafi est un homme hautement respecté dans son pays et en Afrique. Ce respect n'est pas lié, comme aiment à le clamer les langues chagrines, aux pétrodollars, dont, dit-on, la Libye regorge, mais à ses actions. Il a été de tous les combats de libération des peuples opprimés. Les combattants de l'ANC en Afrique du Sud ont été heureux de le compter parmi leurs plus grands soutiens, et les Noirs maltraités de l'ancienne Rhodésie lui doivent un morceau de leur accession à l'indépendance. Autour de sa personnalité se cristallisent les mille espoirs de l'Afrique de demain, celle qui aspire au bien-être, celle qui veut compter et compte déjà dans le concert des Nations, celle qui, pleine d'espoir et dont les yeux sont braqués sur l'horizon 2015, attend impatiemment que se confirme la création des États-Unis d'Afrique, cette organisation qui la verra plus forte, plus unie, plus que jamais pacifiée.

Oui, Kadhafi en est un des symboles forts, il en est ainsi, et pour moi qui ai visité à maintes reprises la Libye, je n'y ai point vu de peuple opprimé tel que décrit dans la presse, je n'ai point rencontré d'homme affamé, mourant sur les trottoirs. Tout au contraire, j'ai été dans des hôpitaux gratuits, ultramodernes, où chaque ci toyen avait accès aux soins ; j'ai rencontré des hommes heureux de me dire qu'à vingt-cinq ans, chacun d'entre eux avait automatiquement droit à un appartement climatisé avec eau et électricité ; j'ai rencontré des jeunes femmes rieuses, voilées certes, mais souriantes, car, grâce à Kadhafi, elles fréquentent de plus en plus les universités, elles sont avocates, femmes d'affaires, médecins, mal­gré le courroux des chefs religieux, qui voient leur pouvoir s'effriter face à cet homme qui a donné une place importante aux femmes dans un pays musulman ; ce n'est pas moi qui le dis, mais les statistiques des Nations unies soulignent qu'au pays du Guide, un fonctionnaire sur cinq est une femme. J'y ai vu de magnifiques avenues, des enfants scolarisés, je n'y ai pas vu de Libyens faisant la queue devant les ambassades étrangères pour y quémander un visa, afin de fuir leur terre. Bien sûr qu'il traîne comme tout un chacun des scories, mais cela mé rite-t-il un tel déchaînement de haine, d'anathèmes ? Pour ma part, je n'ai malheureusement pas vu, à la courte échelle de ma vie, un pays parfaitement démocrate, égalitaire ou du moins pratiquant une équité sans faille."''

Au sujet des protestations de Rama Yade, elle écrit préférer : "entendre Rama Yade, notre jolie sous-ministresse aux Droits de l'homme, tenir des propos aussi insultants contre la Chine et plus particulièrement la Russie. C'est curieux, mais on a la désagréable impression qu'elle ne retrouve sa langue que lorsqu'il s'agit de l'Afrique. Curieux !"

Elle est en revanche beaucoup plus séduite par le discours de Nicolas Sarkozy : "Je me suis toujours opposée aux discours de Sarkozy relatifs à l'Afrique. Voilà qu'il me plaît qu'il reçoive le colonel Kadhafi avec les honneurs dignes de son rang. Voilà qui me fait sourire. Voilà qui me met quelque baume au cœur. Voilà qui apaise quelque peu les relations France-Afrique. Voilà qui réconcilie quelque peu, juste un petit peu, les Afro-Français avec leur nouveau président."

vendredi 14 décembre 2007

 

Tag(s) : #Actualités
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