Le moins qu'on puisse dire, c’est que Dame Konaté Maïmouna l'a échappée belle. Elle a néanmoins passé quelques jours en détention préventive pour y avoir été mise sous mandat de depôt délivré par le Procureur de la République.
En effet, mère de 6 enfants et domiciliée au Château, un sous quartier de la commune de Gagnoa, Dame Konaté Maïmouna est commerçante de son état.
Dans les transactions commerciales, elle s’est engagée à prendre à crédit, plusieurs sacs d’oignons avec l’un de ses clients livreurs. Comme d’habitude, elle s’acquittera de cette somme de 400 000 FCFA juste après la vente de cette marchandise. Seulement, tous les rendez-vous pour payer son créancier, malheureusement, ne seront jamais respectés. Ne sachant à quel saint se vouer, son partenaire qui estime que cette dame a abusé de sa confiance va engager une procédure de remboursement.
Mise aux arrêts, elle finira par répondre de ses actes devant la cour. A l’en croire, cette somme qu’elle posséderait sur lui, aurait disparue mystiquement juste après qu’elle aurait décidée de faire la monnaie d’un billet de 10 000 CFA à un monsieur. « Est ce que tu as cherché à payer une partie à la victime ? L’interrogea le président. « Etant en prison, il m’a été difficile de communiquer et de vouloir négocier avec lui. Sinon, depuis ma détention, je n’ai vupersonne » rétorqua la mise en cause.
Le président de continuer en ces termes : "donc tu soutiens n’avoir payé aucun centime. Mais qui a payé alors car dans ce dossier, il est joint un retrait de plainte des suite à ce paiement qui a été fait par ton mari ? Comment tu explique cela ? Ton mari est dans la salle ? Ecarquillant démesurément ses yeux, dame Konaté Maïmouna qui fut surprise fera un pas en arrière avant de répliquer : « Non ! Mon mari n’est pas dans la salle car il est décédé depuis longtemps. Depuis lors, je ne suis plus mariée » confirmera-t-elle. Le doute étant installé à propos, l’on s’interroge de savoir, qui peut être réellement ce magnanime ? Est-ce le mari défunt ? Rien n’est sûr. Au cours des débats, l’assistance finira par comprendre qu’il s’agit d’un bon "samaritain" dont un soupirant qui a fait parler son cœur pour sauver et éviter la l'humiliation à son âme sœur qu’est dame Konaté Maïmouna.
Grâce à cet acquittement, la détenue Konaté Maïmouna pourra enfin respirer l’air de la liberté.
Nesmon De Killer/Correspondant régional