Gagnoa/Vol en réunion et de nuit: Des cambrioleurs et leur receleur condamnés à 5 ans chacun

"L’heure n’est plus à l’impunité". Cette phrase, le magistrat Yobouét l’a sagement démontrée et confirmée lors de la récente audience publique des flagrants délits. 

Quand bien même les populations du département de Gagnoa éprouvent une grande répugnance pour certains agents de force de sécurité qu’elles qualifieraient d’inefficacité, elles peuvent au moins faire confiance à la transparence et à la verticalité de la justice. Autant l’on les critique, autant il serait bienséant que la prise de décision de certains magistrats fassent tâche d’huile. L’insécurité galopante a incontestablement atteint sa vitesse de croisière dans la capitale cosmopolite de la région du Gôh. Sans être inquiétés, les hors-la-loi  sévissent dangereusement de jour comme de nuit. Parmi ces vermines qui créent d’énormes désagrements aux populations de Gagnoa, l'on peut compter Loné Allassane dit Boba, âgé de 26 ans. Récidiviste de son état, ce dernier a pour compère Tintané Donacien dit Dona, âgé de 24 ans et Diarassouba Moustapha, commerçant et receleur des appareils volés, ont écopé chacun de 5 ans d’emprisonnement ferme. C’est la peine à  eux infligée par le président du tribunal correctionnel, le juge Yobouét. Qu’est ce qui pourrait expliquer leur condamnation ? 
En effet, au tour d’un pot dans un maquis à Babré, ces deux compagnons, comme d’habitude, nourrissent l’idée d’aller voler. Au moment où D. S. Mathias et la maisonnée se trouvaient profondement endormis, Loné Allassane dit Boba et Tintané Donacien dit Dona parviennent à s’introduire dans la cour par escalade. Par effraction, ils réussiront par la suite à s’infiltrer dans la maison. Une fois à l’intérieur, ils déroberont le poste téléviseur  écran plasma  et autres matériels. Après ce forfait, ils mettront le cap sur le domicile de K. A. Karim, tous, résidant au nouveau quartie. Plus précisement, au 2 entennes. Ils y subtiliseront également un poste téléviseur, une  télécommande et plusieurs téléphones cellulaires. Ces butins, ils vont les dissimuler dans une maison inachevée. Plus tard, ils s’emparent de ces appareils et foncent directement au domicile de Diarassouba Moustapha. Ce vendeur et réparateur de portables qui serait un véritable réceleur d’objets volés ne trouvera aucun auconvenient à receler lesdits instruments. Ce, moyennant la somme de 35.000 FCFA. Au cours d’une enquête minutieuse , la victime K. A. Karim réussira à mettre la main sur Tintané Donacien qui finira par dénoncer son acolyte qui, à son tour, révélera le nom du receleur. Le Procureur de la République Moussa Touré décernera un mandat de dépôt afin que les prévenus soit mis en détention préventive à la maison d’arrêt et de correction de Gagnoa. Ils y demeureront pendant 5 ans. Car, attrait à la barre du tribunal, ils n’ont fait aucune difficulté à réconnaitre les faits mis à leur charge. 
« J’ai voulu vendre ça chappe chappe (Ndlr rapidement en créole abidjanais) pour regagner San Pedro » indiquera Tintané Dona. Nonobstant tout,  le répresentant du ministère publique qui siégeait ce jour là, réqualifiera les faits de vol en réunion et de nuit en ceux de vol simple. Il va alors requérir 12 mois contre les mis en cause. Pétri d’un esprit de clairvoyance, le président après de longs chuchotements, ledit président suspendra l’audience pendant 15 minutes »  L’audience a repris » exprima le président juste au retour du conclave. Présentés à nouveau à la barre, le président prendra la parole en ces termes :«monsieur le Procureur, representant du ministère public, est ce que vous maintenez toujours votre requisition ? interroge-t-il.  En lieu et place de ce qui avait été initialement requis,  l’on fut surpris d’écouter le procureur annoncer un autre réquisitoire. « (…), le parquet requiert 5 ans de prison ferme contre les prévenus ici présents ». « Le tribunal, après en avoir délibéré, statutuant publiquement, contraditoirement en matière correctionnelle et en premier ressort, déclare Loné Allassane dit Boba, Tintané Donacien dit Dona et Diarassouba Moustapha, coupable des faits mis à leur charge. En repression, les condamne à 5 ans ferme et … ». Pourquoi et comment cela a-t-il pu arriver ? Y avait-il aiguille sous roche. Bref ! Dans tous les cas, pour la population, la justice a été rendue et l'a saluée en encorageant les uns et les autres à s’évertuer à dire le droit car selon elle, "la justice est le socle de la réconciliation et du mieux être de tous".
 

Nesmon De Killer/Correspondant régional