Distinctions/Nayanka Bell et Monique Séka ont-elles été oubliées?

Deux cérémonies de décorations des artistes se sont déroulées récemment à Abidjan. L’une, au ministère de la Culture, de l’Industrie des Arts et du spectacle. L’autre à la Grande Chancellerie. Deux grandes absences y ont été constatées : Nayanka Bell et Monique Séka.  Alors que certains pensent que c’est un oubli, d’autres disent non et que leur tour viendra prochainement.  

Vivement que nos deux ambassadrices de la musique ivoirienne soient aussi distinguées. Et pourtant, elles auraient dû être décorées. Quand on sait que Nayanka Bell et Monique Séka, ont aussi permis à la musique ivoirienne d’écrire ses lettres de noblesse.  A travers leurs albums, en majorité des tubes (I Wassado, Minssounwa, Yélélé, etc.), elles ont suscité des vocations parmi les jeunes, représenté dignement la Côte d’Ivoire dans des événements d’envergure, tant au niveau africain qu’européen et dans le monde entier. Elles ont donné une renommée à la Côte d’Ivoire. 

Nayanka Bell et Monique Séka. Ce sont des icônes de la musique ivoirienne. L’une, Nayanka est de la génération des :  Aicha Koné, Chantal Taiba, Viginie Gaudji… L’autre, Monique Séka de celle des : Aklane, et de tant d’autres. Justice sera faite, si, reconnaissant leurs mérites, l’Etat leur donnait ces distinctions honorifiques. Elles seront heureuses et contentes d’avoir été pour quelque chose, dans le rayonnement de la musique de leur pays. Car après plus de 30 ans de carrière musicale, carrière qui se poursuit encore,  ces deux stars ont pu donner le meilleur d’elles-mêmes.

Elles ont su se rendre utiles sur beaucoup de plans. A savoir qu’elles ont semé la joie dans le cœur des mélomanes d’ici et d’ailleurs. Elles ont fait fantasmer des spectateurs dans des salles africaines. Elles ont contribué à éveiller la conscience du peuple quand le pouvoir avait commencé à observer des attitudes peu orthodoxes.

Nayanka Bell et Monique Séka méritaient d’être décorées bien avant d’autres. Les distinguer après des artistes d’une nouvelle génération, c’est quelque peu méconnaître leur valeur, leur mérite. Et pourtant, ceux-là mêmes qui ont été décorés avant elles ont été leurs fans. Certainement !

Nous pensons que les Instances étatiques vont se ressaisir très rapidement pour ne pas laisser cet acte devenir autre chose.

JUSTIN KASSY