L’Art sous toutes ses coutures se porte à merveille en Côte d’Ivoire. Une des illustrations éloquentes se nomme, Maman Léo. Une artiste dont le talent rassure et convainc aisément. Si certains talents sont innés, d’autres, par contre, s’acquièrent par le travail assidu. Maman Léo est née avec son talent. C’est pourquoi, elle excelle dans l’art qu’elle pratique. Le Samedi 15 avril 2023 dernier, les amoureux de la musique du terroir dans sa beauté, nudité, limpidité, élégance et son attirance, s’en sont rendu compte. C’était à l’occasion de la cérémonie-dédicace de l’œuvre discographique « Consécration » de la star du peuple N’nanien, Maman Léo. « L’Allocodrome » de Niangon à Yopougon était plein de monde. Les uns sont venus de tous les quartiers d’Abidjan. D’autres, de l’intérieur du pays, avec à leur tête, le Maire de Zoukougbeu. Il y a eu un grand déferlement de monde à « l’Allocodrome » de Yopougon. Pour assister à cette soirée-dédicace.
Après la prestation des guest-stars, dont une toute petite fille qui a fait sensation, le public avait le regard focalisé sur le podium. Il attendait avec impatience, Maman Léo. La star du jour. A 2h40, l’artiste fit son entrée. Une entrée majestueuse. En tenue traditionnelle, corps badigeonné de kaolin et paré de bijoux, une queue de bœuf en main, balancée de temps en temps, à droite et à gauche, accompagnée par une kyrielle de femmes élégamment habillées de la même manière, la star de la soirée tenait dans sa main, un micro d’où sortait une voix, un de ses titres d’entrée sur scène, a fait un tour d’honneur. Pour saluer les invités de marque venus à sa soirée, et leur exprimer sa gratitude. Ce tour d’honneur annonçait en fait, son arrivée et la suite merveilleuse de la soirée.
Sans aucune transition, Maman Léo entama sa prestation. Le public envahit aussitôt la piste. En un rang circulaire, les spectateurs s’adonnent à cœur joie. A l’audition de la voix suave de l’artiste. Le « Polihet », le vrai, pouvait se danser à la manière du peuple N’nanien, authentique dépositaire de cette danse traditionnelle. Qui avait fait de feu, Gnahoré Djimi, une star dans les années 1990 à Abidjan-Yopougon.
Maman Léo a permis aux nombreux spectateurs, de donner libre cours à leur joie. Parfois, de façon individuelle. Souvent, collectivement. La star a reçu des cadeaux, au cours de cette soirée. Qui consacrait son album. Maman Léo est venue. Elle a convaincu. Elle a donné du plaisir aux mélomanes de la musique traditionnelle. Quelques temps plus tard, ce sera au tour des cadeaux. Tant, en espèces, qu’en nature.
La soirée s’est poursuivie jusqu’au petit matin.
Les spectateurs étaient heureux d’avoir eu affaire à une star consciente de son rôle, dans le processus de développement. Du pays, son pays, la Côte d’Ivoire.
Par JUSTIN KASSY