Election présidentielle au Libéria : George Weah accepte sa défaite avec élégance

«  Ce soir, j'ai perdu l'élection, mais le Liberia a gagné. C'est le temps de l'élégance dans la victoire.»

 Il est rare, très rare, en Afrique, voire, en Europe, de voir, au sortir d’une élection quelconque, surtout présidentielle, un candidat malheureux, avoir de l’élégance dans son comportement, envers son adversaire, qui a remporté cette élection.  Le Président sortant du Libéria, George Weah, vient de nous en faire une éloquente démonstration.

En effet, suite à l’élection présidentielle qui  a eu lieu au Libéria la semaine dernière, George Weah, ayant reconnu sa défaite face à son adversaire, Joseph Boakai, est allé vers lui, pour le féliciter à travers des propos apaisants.

Un tel comportement ne peut qu’interpeller chacun de nous. Tidiane Soumah, Sociologue Guinéen s’en est saisi pour ouvrir une lucarne sur la « Démocratie » en Afrique. Pour lui, « l'Afrique Anglophone est mieux, pour la démocratie, que L'Afrique francophone. » Il explique : «  Le dernier coup d'état dans les pays Anglophones est de 1993. Depuis plus de  30 ans, jamais de coup d'état dans un pays Anglophone. Faites la somme des coups d'états en Afrique Francophone, de 1956 à maintenant, une catastrophe.» Et le Sociologue Guinéen, se tournant vers la France, s’interroge en ces termes et poursuit: « La France, on t'a fait quoi ? »  Tidiane Soumah indique qu’il « est toujours mieux de quitter le pouvoir, avant de laisser le pouvoir lui -même vous quitter. Une nuance importante: Dieu confie le pouvoir, il ne donne pas un pouvoir éternel à un humain, car l'Eternel est uniquement Dieu. » Il félicite et dit  Merci à Georges Weah de « sauver la continuité de la démocratie au Libéria. » S’adressant à son pays, la Guinée, le Meilleur opérateur culturel Guinéen a fait remarquer : « Mon cher pays, la Guinée, ancienne colonie française, que j'aime énormément, est au stade de « Wanted Pivi », après 65 ans d'indépendance. Avançons dans l'unité, avec une seule justice, ou une seule loi pour tous. Sinon, la division, sur la base ethnique, sera toujours un retour en arrière. Marche arrière. Marche arrière. Marche arrière. Bon Week-end. »

Par Justin KASSY