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Hama Arba Diallo (à droite), président du GWP-AO
Lors de l’ouverture des travaux de la 4ème Assemblée des Partenaires du Partenariat Mondial de l’Eau, Afrique de l’Ouest (GWP-AO) fin juin 2012 à Ouagadougou (au Faso), le président de cette institution, Hama Arba Diallo, a fait un plaidoyer auprès du ministre burkinabé délégué à l’Agriculture qui présidait la cérémonie, afin qu’ensemble, ses pairs de la CEDEAO puissent « convaincre les gouvernements » de plaider en faveur du financement des missions cycliques que s’assigne le GWP-AO. Des missions qui prennent corps dans le domaine de l’eau et de l’assainissement en Afrique occidentale.
Hama Arba Diallo a estimé au rendez-vous de Ouaga que le défi majeur de la région ouest- africaine sur les questions hydriques se résume à la mise en œuvre de la politique régionale de l’eau élaborée par la CEDEAO et dont l’objectif est de permettre l’atteinte de la sécurité en eau. « Le GWP Afrique de l’Ouest s’inscrit résolument dans cette logique et agit auprès des gouvernements de la région afin que tous les défis environnementaux et climatiques, très durs, puissent résoudre les multiples problèmes d’accès en eau et à l’assainissement et réaliser les objectifs fixés de satisfaction des besoins des populations », a soutenu M. Diallo. Il a loué dans ce sens les efforts déjà déployés par les gouvernements de la région, même si « des défis restent à être relevés, notamment dans le cadre des changements climatiques qui fragilisent tous les efforts et mettent en danger la disponibilité des ressources en eau dans la sous-région ».
Parlant du travail réalisé par les Partenariats Nationaux de l’Eau (PNE) dans les pays de la CEDEAO, M. Diallo a par ailleurs estimé que ces plateformes nationales sont à la disposition des autorités de chaque pays pour les accompagner dans la gestion durable des ressources en eau. La région ouest-africaine compte à l’heure actuelle treize (13) PNE, ce qui fait d’elle l’une des régions les plus vastes du réseau mondial du GWP.
« Si le nombre élevé peut être source de force, cela peut aussi être notre faiblesse si nous ne savons pas profiter de toutes les opportunités qui s’offrent à nous dans nos Etats pour faire mieux fonctionner les organes et rendre nos actions visibles et durables », a averti le patron de cette institution régionale. Dans cet ordre d’idées, H. Diallo a invité les Partenariats Nationaux de l’Eau à travailler avec les autorités nationales en charge de la gestion des ressources en eau pour, a-t-il dit, « améliorer les conditions de vie des populations qui sont la cible finale de toutes les actions ».
La 4ème Assemblée des Partenaires du GWP-AO a coïncidé avec les 10 ans d’existence officielle de l’organisation régionale portée sur les fonts baptismaux en mars 2002, à la faveur d’une AG constitutive à Bamako, au Mali. « Dix ans pour une organisation, c’est un peu l’âge de la raison et de l’assurance de relever des défis » et le GWP-AO s’inscrit dans la perspective de la réalisation de l’objectif régional auprès de la CEDEAO, a en outre indiqué le patron de cette institution.
L’apport des PNE à la promotion de la GIRE (Gestion intégrée des ressources en eau), notamment dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre des Plans Nationaux d’Action GIRE dans les pays, les défis et les leçons apprises pour le fonctionnement des PNE, et les orientations à leur donner ont été d’autres temps forts de la grand-messe de Ouagadougou.
Le Partenariat Ouest-Africain de l’Eau (GWP-AO) est constitué d’organisations membres du Partenariat Mondial de l’Eau (GWP) au niveau régional et dans les différents pays d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’un réseau d’institutions qui a vocation à catalyser l’action publique dans le domaine de l’eau, et des secteurs connexes pour un meilleur impact.