Certains Ivoiriens ont tôt fait de traiter les agents de police des commissariats de qu’ils sollicitent de tous les noms. Parce que ces derniers ont des refrains devenus célèbres depuis ‘‘ il n’y a pas d’essence dans le véhicule’’ ou alors ‘‘ je suis seul au poste’’. Du temps du Général Gaston Ouassénan Koné, un policier en service à qui il arrive un malheur, était indemnisé. Malheureusement, cette indemnité a été supprimée depuis. L’on avait pensé niaisement que le fils du sergent-chef, grand socialiste devant l’Eternel, aurait songé à corriger cette mesure inhumaine. C’était sans compter avec l’égoïsme puéril et honteusement rétrograde de la refondation. Dont nombre de hauts responsables au sommet sécuritaire n’appréhendent pas du tout le sacrifice des agents de police. Est-ce par réaction à ce traitement humiliant à eux infligé par leur tutelle que les agents opposent un peu trop souvent, un refus poli à tous ceux qui les sollicitent ? En effet, lorsqu’un citoyen en danger s’adresse à un commissariat dans le but de trouver confort, secours et justice, il n’a que des réponses qui le frustrent alors qu’en temps ordinaire, l’agent de police devrait se mettre à sa disposition. Parce que le Policier doit voler au secours de la veuve et de l’orphelin. Mais aujourd’hui, les appels au secours ne sont pas pris en compte. Dès qu’un policier était appelé à intervenir en un point quelconque de la ville, il s’y rendait sans arrière pensée car une indemnité de risque existait qui les y encourageait. Puis est arrivé le Général Oumar N’Daw qui l’a supprimée. Voilà pourquoi lorsqu’un citoyen quête l’assistance d’un policier, ce dernier n’y donne pas suite ou le fait en invoquant soit le manque de carburant dans le véhicule, soit l’effectif réduit du poste de police. Avec le socialisme à la sauce zékré, l’on avait sans aucune hésitation voulu croire que les inventeurs de la théorie socialiste auraient fait quelque chose pour les policiers. Même s’ils sont militarisés. Et puis, pourquoi ne pas y songer dès maintenant puisque ces mêmes policiers sont réquisitionnés avant le terme des élections du 31 octobre pour ‘‘mater, mater et mater tous les fauteurs de trouble’’ ? Comment commettre des personnes censées sécuriser leurs compatriotes pour leur porter le fer dans la chair, si ce n’est sous le pouvoir des refondateurs dont le projet de société a fondu comme neige au soleil ? Cela se comprend aisément par les épaulettes des uns, cadeautés avec des étoiles de généraux et les autres, sacrifiés sur l’autel des indemnités de …risques dont ils ne bénéficieront jamais parce qu’ils ne sont peut-être aucun sang qui circule dans leurs veines.