I HISTORIQUE
La dégradation généralisée des infrastructures de base dans notre pays depuis plus d’une décennie, aggravée par la crise postélectorale a accru les difficultés quotidiennes des ivoiriens, dont plus de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté avec une majorité de jeunes et de femmes.
Face à cette situation, le Président de la République, dans des conditions extrêmement difficiles, dans un environnement hostile et restreint, retranché au Golf, a décidé de mettre en œuvre un programme d’investissements d’urgence, marquant ainsi sa solidarité avec les populations éprouvées par tant d’années de crise.
Ce programme, conçu sur la base de l’analyse de la situation et des doléances formulées par les populations au Président de la République lors de la campagne électorale dans les dix-neuf (19) régions du pays, vise de manière générale la restauration rapide à minima de certains services publics ciblés, la satisfaction rapide des besoins élémentaires des populations sinistrées afin de favoriser un retour rapide à la normalité dans leur vécu quotidien.
Ainsi 45,010 Milliards de francs CFA ont été dégagés et repartis de manière équitable sur toute l’étendue du territoire pour soulager les souffrances des populations dans les secteurs de l’eau, la santé, l’éducation, l’électricité, la salubrité auxquels il a été ajouté un volet administration du territoire consacré à la réhabilitation et l’équipement des résidences de préfets, sous-préfet et conseillers de préfectures notamment dans l’ouest du pays particulièrement éprouvé par des violences sans nom.
Les investissements comprennent les composantes suivantes :
- L’eau potable, 8.187.500.000 pourla réparation de pompes villageoises, la réalisation de forages, la réhabilitation de stations de traitement, l’extension et le renforcement des réseaux de distribution d’eau et la construction de bornes fontaines ;
- La santé, 11.334.000.000 pour la réhabilitation des services techniques de 30 HG, l’acquisition de 15 ambulances et de 22 groupes électrogènes, la fourniture de médicaments et de kits de maternité, l’équipement du SAMU en appareils de dialyse ainsi que leurs consommables ;
- L’éducation, 11.654.500.000 pourla distribution de kits scolaires, la réhabilitation de bâtiments et l’équipement en tables-bancs d’établissements scolaires ;
- L’électricité, 7.975.000.000 pourl’éclairage public, la réhabilitation et l’extension de réseaux, ainsi que les subventions à apporter aux populations les plus démunies pour les abonnements aux réseaux de distribution ;
- La salubrité urbaine, 4.859.000.000 pourle ramassage des ordures et l’élimination de dépôts sauvages à Abidjan et dans les chefs-lieux de département du pays ;
- L’administration, 1.000.000.000 pour la remise en état et l’équipement de résidence des autorités préfectorales.
II ORGANISATION DU TRAVAIL
Le cadre organisationnel mis en place repose sur trois socles :
● La maitrise de la gestion financière avec la mise en place d’un dispositif approprié en termes de ressources humaines et de procédure de décaissement en accord avec l’orthodoxie financière,
● La fiabilité des opérations d’attribution des marchés avec comme principe de base la mise en concurrence des opérateurs,
● La maitrise de l’exécution des mesures sur la base du triptyque qualité, délais et coût avec l’implication des ministères qui assurent les tutelles techniques et administratives des volets concernés et la mise à contribution de structures opérationnelles suffisamment éprouvées dans la mise en œuvre de telles opérations
- Le Bureau National d’Etudes Techniques et de développement (BNETD)
- La Direction des Infrastructures de l’Equipement et de la Maintenance (DIEM)
- L’Office Nationale de l’Eau potable (ONEP)
- La Société d’Opération Ivoirienne d’Electricité (SOPIE)
- La Mission d’Appui à la Conduite d’Opérations Municipales (MACOM)
- La Société de distribution d’eau de la Cote d’Ivoire (SODECI)
- La Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE)
L’équipe en charge de la conduite du programme, qui en assure l’animation, la coordination, la gestion administrative, technique, budgétaire et financière, comprend 4 personnes pour les activités d’opération :
- Le coordonnateur ;
- Le responsable administratif et financier ;
- Le responsable du suivi opérationnel et d’évaluation ;
- Le spécialiste en passation des marchés.
Et pour le personnel d’appui :
- Une assistante de direction
- Un chauffeur
Les structures qui assurent les tutelles techniques et administratives des volets, les Ministères notamment, sont les organes d’exécution ; ils procèdent :
- à la définition des besoins, et sont responsables de leur expression fonctionnelle,
- à la préparation des dossiers d’appel d’offre,
- à la notification des marchés approuvés,
- au suivi de l’exécution et la réception des prestations,
- à la rédaction des rapports d’achèvement de l’exécution des marchés.
Sont placés en appui au programme par le Ministre de l’économie et des finances :
- Un point focal à la Direction Générale du Budget ;
- Un régisseur ;
- Un contrôleur financier ;
- Un point focal de la Direction des marchés publics.
Le paiement des opérateurs se fait dans un délai de 14 à 24 jours à compter de la date de réception des factures au PPU. il s’agit là, d’un délais qui tient compte des allez et retour occasionnés par des rejets pour non-conformité.