Rêveries de dictateur

Dire du fils du sergent-chef qu’il est un enfarineur revient à faire de la fixation sur les habitudes de l’homme. Que ceux qui croient encore en lui prennent pour un homme dont la parole peut compter. Ceci pour dire tout simplement que les méthodes du perdant et président sorti au premier tour de la présidentielle dont les résultats ont été inversés en sa faveur sont inconnus de nombre de ses militants. Qui ne le connaissent pas du tout, sinon ils sauraient que comme disent les enfants ‘‘tonton là, c’est son bonjour seulement qui est la vérité un peu. Sinon, ce qui vient après, c’est mensonge vrai-vrai’’. Ceci pour dire que même ses partisans, courtisans et affidés zélés ne sont jamais arrivés à cerner leur chef de file, le fils du sergent-chef dont le comportement s’apparente pour ne pas dire épouse ceux de Jupiter. L’homme se prend pour Dieu le Père à qui toute la terre entière obéit sans restriction. Du féticheur au croyant en passant par les animistes. N’est-il pas ‘‘Président’’ de la République qui décide et à qui toute la Côte d’Ivoire obéit sans oser maugréer ? La preuve de son omnipotence a pourtant été donnée par ses dernières décisions ‘‘souveraines’’ qui exigeaient le départ des diplomates britannique et canadien. Décision considérée comme nulle et de nul effet. Par la suite, un jour le fils du sergent-chef joue au Chef d’Etat élu de Côte d’Ivoire en envoyant les ex-ministres du défunt gouvernement jouer les missi dominici auprès des Chefs d’Etat africains qui les ignorent, si par pure politesse, les autorités suprêmes de ces pays ne les font pas recevoir par un haut fonctionnaire. Les gausseries consécutives à ces ratés ne découragent point du tout le fils du sergent-chef qui ne semble pas comprendre que ses ambitions qu’il étalait sur une vingtaine d’années soient aujourd’hui contrariées. Dieu étant jaloux et le disant Lui-même l’a lâché après l’avoir établi. Le fils de Koudou Zêpê ne disait-il pas que ‘‘c’est Dieu qui donne le pouvoir et quand on a le pouvoir, on est tenté de le garder pour soi’’ ? Mais quand le même Dieu vous arrache le pouvoir, pourquoi ne pas être tenté de le remettre tout de suite plutôt que de vouloir le garder pour soi ? Dieu donne le pouvoir à qui Il veut et nul ne peut se le garder. Le fils du sergent-chef ne devrait pas prendre ses rêveries de dictateur pour la réalité quotidienne. Car s’il ne le sait pas encore parce que déboussolé voire sonné par sa défaite à la présidentielle qu’il n’a pas encore digérée, le Président de la République de Côte d’Ivoire s’appelle Alassane Ouattara. Et comme disent ses propres affidés : ‘‘C’est comment, comment Ado est Président de Côte d’Ivoire et puis y a rien’’. A demain !