Comme nombre d’Ivoiriens, j’ai entendu le sieur ZADI Gbapê Grégoire, alias BLE Goudé Charles, ci-devant Ministre de la rue et depuis peu Ministre du gouvernement du putschiste de Mama, dire qu’il entendait déloger les locataires du Golf Hôtel. Il est souhaitable, en cette période délicate que traverse notre pays, d’applaudir cette opération de sauvetage de la République de Côte d’Ivoire qui n’a que trop souffert de toutes ces années de crise. On en est à se demander pourquoi démarche n’a pas inspiré le plus tôt Monsieur Blé ; cela aurait évité l’arrivée sur notre sol de tous ces mercenaires libériens et angolais qui continuent de massacrer à l’arme de guerre et d’endeuiller tant de familles ivoiriennes. On aurait vraiment fait l’économie de tout ce décompte macabre qui agrément les unes de la presse internationale et donnent du blé à moudre à tous moulins humanitaires du monde. Ainsi donc Blé Goudé s’apprête à se rendre à la Riviera pour libérer le Golf Hôtel de ses locataires qui paraissent plus des otages que des vacanciers de plaisance dans un hôtel de luxe… A partir du 1er janvier 2011, quelque chose de grand va se réaliser sous nos yeux. Voilà enfin, depuis la fin du second tour, et le simulacre de proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel de l’ami de service, une parole qui soulage. Car en réalité, tout le monde attend qu’il aille en ce lieu pour voir son ami des heures de gloire. Cet ami que les forces du mal contraignent à un exil intérieur. Son ami Wattao que les mauvaises langues ont donné pour mort, et qui attend de le prendre dans ces bras chaleureux pour lui rappeler le sens de la fraternité retrouvée. Le nain face au géant. Retrouvailles historiques, palpitantes et combien touchantes que le monde entier attend de vivre. En live ! Depuis deux jours, je ne fais que prier le Très Haut afin que ce jour, que Blé Goudé n’a pas eu le courage de déterminer, arrive au plus vite. Car tout le monde a hâte de voir la fin de du film western de son mentor. Pourvu qu’il n’aille pas se cacher chez Madame Konan, la femme de ce brave gendarme de Botro qui vit quelque part à Treichville, dans les environs du marché aux portables, en face gare de Grand-Bassam. Pourvu que la veille il arrête de passer les nuits, non plus chez lui à Yopougon, mais dans les complexes hôteliers de Ibis Plateau et Marcory ou encore à l’hôtel Pullman. Pourvu qu’il ne se terre pas quelque part pendant que les jeunes qu’il aura appelé à se sortir se rendront au point de ralliement : le Golf Hôtel. A moins que ce ne soit pure manipulation ou un chantage de plus…