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Le président Bashar al Assad s’est engagé à corriger certaines erreurs, comme, par exemple, l’état d’urgence, mais pour ce faire, il a besoin de temps, dit à la MISNA le vicaire apostolique d’Alep, Mgr Giuseppe Nazzaro, qui redoute que les actuels troubles ne déstabilisent un pays jusque là considéré comme un modèle de cohabitation intercommunautaire. “Assad – précise Mgr Nazzaro – a révoqué l’état d’urgence, qui était en vigueur depuis 45 ans, remanié son gouvernement et reconnu que des erreurs avaient été commises : mais il lui faut du temps pour y revenir et les corriger”. Selon le vicaire d’Alep, la crise qui bouleverse le pays depuis la mi-mars suscite les plus grandes inquiétudes en ce qu’elle intervient après la chute des gouvernements tunisien et égyptien et en même temps que la guerre en Libye, développements auxquels les États-Unis et certains États européens se sont pas étrangers. “La déstabilisation de la Syrie – ajoute Mgr Nazzaro – pourrait compromettre les rapports entre les communautés religieuses internes et, de la même manière que cela s’est produit en Irak après l’occupation des Américains, mettre en péril les deux millions de chrétiens qui vivent dans le pays”. Cependant, selon le vicaire d’Alep, pour juger le régime syrien, il faut également tenir compte des résultats de sa gestion économique du pays. Or, inscrits dans le contexte régional, ceux-ci sont loin d’être négatifs : “Dans le gouvernorat d’Alep – estime notre interlocuteur – il n’y a eu ni manifestations significatives ni troubles. Et dans les rues, on peut voir de nombreuses voitures neuves circuler, ce qui est la preuve que la Syrie est un des pays du Moyen-Orient où l’on vit le mieux”.

Tag(s) : #Actualités
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