/image%2F1486079%2F20220130%2Fob_45bf33_monument-com.jpg)
Le gangstérisme prend de plus en plus d’ampleur à Gagnoa, la capitale de la région du Gôh. Au vu des efforts inlassables que ne cesse d’abattre le commissaire divisionnaire Zoumana Kamagaté et ses éléments pour assurer la sécurité des populations et leurs biens mais surtout éradiquer le grand banditisme qui gangrène la société. Certains individus s’adonnent à des pratiques inconcevables.
Dans la nuit du vendredi 19 à samedi 20 Mai 2017, aux alentours de 2h du matin, trois hommes auraient attaqué la compagnie pharmaceutique médicale (Cophamed) sis au quartier millionnaire. Le coffre-fort a été éventré. A la vue de la clôture de cette compagnie dont la hauteur est d’environ trois (3) mètres de hauteur tout bordé de ronces, de fil de fer barbelé et protégée par la société de gardiennage puis avec un chien de garde savant et dressé à son sein, l’on se demande comment cette attaque a pu être perpétrée ? Comment ces malfrats ont-ils pu réussir leur coup sans s’être fait remarquer ?
De sources sûres, 3 individus armés de pistolets escaladent la clôture. Une fois à l’intérieur, les deux vigiles que sont Akpo Emmanuel et Aké Augustin, de garde cette nuit-là, auraient été surpris sous la menace de l’arme à feu que détiendrait l’un des bandits. Selon eux, à l’aide des lacets de leurs propres ‘‘rangers’’, ils ont été ligotés par ces canailles. Seuls maîtres des lieux, ils passeront au peigne fin tous les bureaux par effraction. Ayant eu accès au coffre-fort qui contiendrait une forte somme d’argent, ces visiteurs indélicats l’auraient éventré. Après ce forfait, ces braqueurs qui ont opéré avec impassibilité et à visage découvert sont ressortis par le grand portail sans grand danger avant de se fondre dans la nature. Les éléments de police du commissariat du 1er arrondissement qui ont été plus tard saisis de la situation se sont rendus sur les lieux pour procéder au constat d’usage. Combien ont-ils dérobé ? Jusqu’à preuve du contraire, les responsables qui manifesteraient de la réticente, des hésitations sont incapables de produire avec exactitude le montant volé. Cette agression que l’on préjuge de simulation continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Il est tout de même étonnant que le bruit qu’ont fait ces gangsters n’ait pas du tout été entendu, voire alerté personne.
En effet, après avoir passé par-dessus les murs de la clôture, n’est-il pas envisageable d’attendre le moindre bruit lorsque ces derniers dévalaient de tout leurs poids à l’intérieure? Le chien de garde n’avait-il pas le nez au vent ? Peut-t-on s’en servir, utiliser une quelconque substance pour volontiers droguer un chien qu’on ne fréquente pas assidûment, avec lequel l’on n’est pas familier de la maison ? Lorsque tout lui parait hostile et étranger, ce chien de garde n’a-t-il pas eu à aboyer avant d’être drogué comme l’homme veut bien le faire croire ? Peut-on facilement éventrer un coffre-fort aussi blindé comme celui d’une telle compagnie? N’existe-t-il pas un système d’alarme de sécurisation ainsi que des caméras de vidéosurveillance ?
Le responsable n’est-il pas à même de savoir ce que pourrait contenir le coffre-fort que l’on prétexte avoir été éventré ? Sinon, pourquoi tarderait-il à informer sur la somme emportée ? Y a-t-il un argument qui puisse convaincre sur cet état de fait ? Autant de points d’interrogations sur les lèvres des uns et aux autres. Les autorités policières et judiciaires doivent pouvoir mettre fin à certaines légèretés à travers des enquêtes bien engagées ? N’est-ce pas le phénomène ‘‘Guéhi Jean Pierre’’ qui vient d’être réalisé ? Car, l’on s’en souvient encore, après qu’il ait détourné l’argent des élèves en classes d’examens à la DREN, le sieur Guehi Jean-Pierre avait fait croire à un braquage dans son bureau. Tous nos efforts pour avoir de plus amples informations auprès des responsables que sont Dr Yoboué Hervé et Dr Coulibaly Sanoussi resteront vains. Que se reprochent-ils ? Beaucoup de choses, sinon, pourquoi refuseraient-ils de recevoir un journaliste qui cherche simplement à éclairer les lanternes sur ce hold-up… ? Nous y reviendrons.
Nesmon De Killer/Correspondant régional
