Après avoir acquis une maîtrise intellectuelle et académique dans des domaines-clés de la gestion, comme la finance, le marketing et le contrôle de gestion, M. Prudent Konan ex employé dans une structure bancaire, a bravé tous les risques dans la région cosmopolite du Gôh. Dans un esprit d’entraide et d’assistance, ce gentleman à forte personnalité doté d’un pouvoir de décision a mis en jeu, son avenir professionnel et financier en créant sa propre structure : ‘‘MONSET SIKA’’.
Cette entreprise créée de toutes pièces par ce jeune d’une trentaine d’années et qui répond aux attentes prioritaires de tous, est entrain de faire son petit bonhomme de chemin. Impressionné par cette imagination fertile, ‘‘L’Impartial’’ s’est rendu dans les locaux de sa structure sise à Garahio. Interview !
Bonjour Monsieur, vous voudriez vous présenter s’il vous plaît ?
Je suis Prudent Konan, Fondateur de la société MONSET- SIKA.
Que signifie ce sigle et comment vous est-il venu l’idée de créer cette entreprise ?
Merci, je suis polytechnicien de l’institution nationale polytechnique de Yamoussoukro ex (…). Après mes études, j’ai eu la chance d’intégrer une structure bancaire au sein de laquelle j’ai exercé de 2009-2012 et acquis une très solide expérience. Je suis parti du principe qu’il y a des secteurs qui ne sont pas financés par des banques. Sous prétexte qu’ils ne disposent pas de garanties, des secteurs à l’occurrence des petits ménages sont délaissés par des banques. Ainsi, après réflexion, mon épouse et moi, nous nous sommes demandé si nous ne pouvions pas venir en aide à ses personnes? Depuis Mai 2015, nous avons décidé d’implanter cette structure. Petit à petit, grâce à nos prières qui ont été exhortées par le bon Dieu, aujourd’hui notre entreprise est en partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire dans le cadre de la plate forme de services. Voilà comment nous évoluons miséricordieusement. L’idée est tout simplement venue des souffrances incommensurables des ménages. Maintenant ‘MONSET’ c’est quoi ? J’ai trois enfants. Mon 1er fil s’appelle Moayé ; mon 2ème s’appelle Nsieny et le dernier se nomme Etranny. J’ai pris respectivement les deux premières lettres c'est-à-dire MO; NS puis ET. Ensuite SIKA, n’est rien d’autre que Société Ivoirienne Konan et Akpeto. Ce sont donc les noms de mes enfants associés à celui de épouse et le mari que je suis qui forment la dénomination ‘MONSET-SIKA’. En résumé MONSET, c’est une Société de Formation de Conseil et d’Assistance. L’assistanat c’est quoi ? C’est venir en aider à quelqu’un. Comme des époux qui se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance ainsi nous apportons, donnons et prêtons notre assistance à tous ceux qui nous sollicitent. Nous n’avons pas voulu employer le terme crédit sans quoi c’est Société de Formation de Conseil et de Crédit. Voici un peu présenter de notre chère entreprise ‘‘MONSET-SIKA’’
Malgré votre jeune âge, vous réussissez à booster votre entreprise en faisant du social. N’avez-vous pas peur de l’ingratitude des hommes ? Quel est votre secret ?
Dans toutes entreprises et sociétés, il existe des difficultés. Il y a aussi de bons comme de mauvais payeurs. Lorsqu’on fait la somation, ce sont les bons payeurs qui dominent. Au risque de nous transformer en Mère Teresa, c’est à nous de disposer d’une capacité d’analyse pour ne pas se faire avoir. Avec la tête bien faite d’un bon chef d’entreprise et surtout vu la compétence et le savoir-faire que j’ai acquis, nous essayons de trouver des stratégies pour pouvoir vraiment contourner les pièges auxquels nous sommes confrontés afin d’en limiter les risques. Une fois trouvé, je pense que nous allons édifier sur de bons soubassements.
Quel conseils pourriez-vous donner à ceux qui se livrent à la à vie facile, à la main tendue et au vagabondage ?
Il faut dire que rien n’est facile sur cette terre. Seul celui qui cherche trouve. Il est vrai que j’ai fait la polytechnique, travaillé dans des banques, west Capitale etc. Certes, j’ai travaillé au sein de beaucoup de sociétés des années durant mais avant ça, j’ai rencontré des difficultés énormes. C’est main dans la main, c’est avec le courage, avec la persévérance qu’on réussira ce que nous voulons devenir.
Des mauvaises langues vous accusent d’avoir détourné de l’argent à Soubré pour venir investir à Gagnoa. Que répondez-vous à vos détracteurs?
Effectivement, j’ai habité et travaillé à Soubré. Il faut dire que le métier de banquier n’est pas du tout facile. Une fois que tu fais la banque et que tu démissionne plus tard, des gens passent leurs temps à te critiquer, à ne raconter que des mensonges. Je suis là et je reste toujours imperturbable. Je ne suis pas plus puissant que la banque qui m’employait. Je suis discernable. J’aurai préféré que ceux qui me calomnient se battent, cherchent à réaliser et à devenir mieux que moi car le tout n’est pas de chercher à nuire à l’honorabilité d’un individu mais pouvoir travailler et atteindre son objectif comme moi est encore meilleur.
« Nous n’avions aucune plainte contre M. Prudent Konan » dixit le président du tribunal correctionnel lorsque vous étiez attrait à la barre. Comment aviez-vous perçue cette phase ?
Merci, rien n’est facile sur cette terre. Vous avez appris que j’ai le plus gros complexe ici à Gagnoa qui fait plus de 1000 places. Ici-bas, rares sont ceux qui veulent voir des jeunes évoluer. La plupart refuse de voir des jeunes persévérer. On ne veut distinguer des jeunes entrain de briller. Il y aura toujours de mauvaises langues qui diront des contre vérités. A nous de pouvoir surmonter. A nous de pouvoir faire la part des choses. Pour avoir donné du boulot à des jeunes filles en quête d’emploi et qui seraient âgées de moins de 18 ans, j’ai été arrêté. J’ai facilement passé 11 jours en détention préventive. Mais c’est cela la vie des grands. Tous les grands hommes sont passés par là. Donc à nous de savoir faire la part des choses. J’invite quiconque à venir me croiser pour avoir des explications sur ma vie, sur ce que je fais, comment je réussis mes affaires et surtout chercher à suivre mon exemple. Comme si les jurés étaient saisis par ces rumeurs, je puis vous dire que j’ai été ce jour là purifié de toutes suspicions auprès du public, d’où qu’elles viennent. Si ces rumeurs mensongères et grotesques avaient eu raison sur moi, je pense que l’occasion était propice de me retenir dans les liens de la justice.
Votre mot de fin
Merci pour cette opportunité que vous m’offrez afin de pouvoir m’exprimer. Dans la vie d’aujourd’hui, nul ne peux compter sur des parents si ce n’est que sur nos propres activités, par notre travail. Selon la maxime, seul le travail paye. A cet effet, j’invite la population de Gagnoa, en particulier la jeunesse à redoubler d’ardeur et d’efforts afin que dans un esprit de mangement et d’entreprenariat chacun puisse réussir à se faire une place au soleil. Qu’ils espèrent car un jour le bonheur sera trouvé.
Nesmon De Killer/Correspondant régional