Face aux nombreuses plaintes qu’il aurait recueillies à propos d’une folle qui maltraiterait son bébé, M. Mathurin Djégnon, directeur régional de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité s’est résolu à séparer l’enfant de sa mère malade. Malheureusement, l’homme qui très certainement voulait initier une action d’éclat, n’aurait pas obtenu l’effet escompté. Aussi, suite à une vive polémique aux interprétations aussi divergentes que fantaisistes, nous avons obtenu de la ‘‘folle’’, qu’elle fasse une mise au point pour éclairer l’opinion. Suivons les révélations de Badobré Adeline.
C’est le mardi 19 septembre dernier que nous l’avons interpellée juste à l’opposé de la pharmacie principale en plein cœur du commerce. Au cours de nos échanges, nous lui avons posé la question de savoir pourquoi elle refusé de donner son enfant au directeur régional pour s’en occuper ? Contre toute attente, Badobré Adeline, la présumée folle en question, toute ébahie, écarquillant les yeux, dira d’entrée, « Ah ! Tonton, je n’ai pas refusé » avant d’ajouter «attendez que je vous explique réellement ce qui s’est passé. ‘‘J’ai été récemment interpellée par un monsieur’’. Après quoi, M. Mathurin Djégnon, directeur régional de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité qui a exprimé la volonté de la soigner y compris sa fille, va alors les conduire au centre social isolé. Une fois à cet endroit, l’une des femmes prendra sa fille et l’emmènera dans une chambre sous prétexte qu’elle va de ce pas la soigner. ‘‘Quant à moi, ceux-ci m’ont mise à bord d’un véhicule en me disant ‘‘allons à l’hôpital pour te faire soigner’’. Ma joie fut grande. J’ai accepté sans aucune difficulté. Seulement grande fut ma surprise de constater plus tard le contraire. Je dirai que j’ai été trompée. Puisque dans cet hôpital où je m’attendais à recevoir des soins comme prévu, l’on finira par me dire qu’il n’y a personne pour s’occuper de moi. Qui l’eut cru ? Le dit directeur qui pourtant avait affirmé m’avoir déposée à l’hôpital pour m’y faire soigner, m’a dit sans la moindre gêne, m’exhorta de m’en aller et de revenir un autre jour parce qu’il avait des dossiers à remplir. C’est à ce moment précis ‘‘Tonton’’, que j’ai réclamé ma fille. Puisqu’ils m’ont menti. De ce qui m’avait été promis, rien de concret n’a été réalisé.
Qu’est ce qui prouve qu’ils allaient soigner également ma fille là où elle se trouvait? Voici les raisons claires qui m’ont amenée à réclamer avec insistance mon enfant. Quand je pense à ce qui est arrivé à l’un de mes enfants qu’ils ont tué, en aucun cas, je ne pouvais partir sans celle là. Ils m’ont fait croire qu’ils partaient soigner mon fils puis ils sont allés le tuer. Voici les raisons de mes réactions. Sinon je n’ai pas refusé la garde à qui que ce soit. Le directeur n’a pas su me parler. Il ne sait pas parler à l’homme. Je n’aurais pas agi ainsi s’il m’avait réellement expliqué qu’il voulait me séparer de ma fille pour s’en occuper. J’allais savoir me comporter. Sinon, ce n’est pas ce qu’il m’avait dit. Pour une mère comme moi qui a souffert pour accoucher, ce n’est pas aussi facile de vouloir séparer, de lui retirer du coup la garde de son enfant. Ou bien Tonton ? C’est un peu, un peu. Mais ça n’a pas été le cas. C’est quand j’ai commencé à pleurer puis à crier qu’ils m’ont ramené mon enfant. Sans quoi je ne l’ai pas lapidé avec des cailloux. Je n’avais pas aussi eu l’intention de casser sa voiture. Bien au contraire, mon souhait le plus ardent est de voir, de croiser quelqu’un qui veuille véritablement s’occuper de mon enfant si possible y compris moi-même. Je ne pense pas avoir porté des coups au directeur comme l’on voudrait bien le faire croire. Sincèrement, j’ai pleuré et crié. Je n’aime pas lorsqu’on me blague à tout moment. Je ne ferai aucune difficulté si les parents de ma fille acceptent que la garde soit confiée à quelqu’un de bonne volonté. »
Cette folle serait-elle courtisée par des envieux?
D’une façon tout à fait nette, Badobré Adeline fait des déclarations sans équivoque. Selon elle, elle demeure une femme qui ne vit pas sous le toit d’un mari. ‘‘Même les femmes mariées ne s’en passent pas à plus forte raison moi qui ne le suis pas du tout’’ ironise-t-elle avant de continuer. « Tonton, est ce que quand vous me voyez je ressemble à celle qui est vilaine ? J’ai quand même des qualités et des arguments qui peuvent attirer un homme vers moi. N’est-ce pas, lance-t-elle en riant de manière ingénue. Mettons ce débat-là de côté car je ne saurai vous répondre avec exactitude. Néanmoins, la vie continue. N’ayant personne pour nous prendre en charge, j’essaye de faire de mon mieux pour m’occuper de ma fille et moi »
Après ce témoignage hallucinant, l’on voudrait savoir si M. Mathurin Djégnon, représentant du ministère de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité voulait véritablement apporter assistance et appui à celles-ci ? Rien n’est moins sûr car l’homme n’a éprouvé aucune envie qui puisse démontrer qu’il avait l’intention d’aider cette ‘‘folle’’ dont le discours paraît plus cohérent que le sien.
Sinon comment peut-on vouloir séparer un enfant d’une mère de surcroit une ‘‘folle’’ aussi subitement sans prendre de précautions préalables? Nous ne sommes pas des spécialistes en la matière mais, il est sûr et certain qu’il doit exister une procédure concernant le traitement des personnes déficientes mentales aux affaires sociales. M. Mathurin Djégnon, a-t-il concrètement agit avec responsabilité ? A-t-il su exploiter ses compétences ? Est-il sincère dans sa prise de décision ? A-t-il pris des mesures idoines pour l’accomplissement de sa mission ? Autant de questions suspendues aux lèvres des populations. L’on est tenté de dire que cette folle qui charge, met à nu l’incompétence et l’insuffisance notoire du directeur régional de la femme, de la protection de l’enfant et de solidarité. Pour preuve, l’homme n’est-il pas informé de l’abandon d’un enfant vivant avec un handicap et ayant également une malformation au niveau de la tête au service pédiatrie du Chr de Gagnoa ? Qu’a-t-il fait à ce sujet ?
Allez-y comprendre car malgré la sonnette d’alarme de tous, celui-ci continue de faire la sourde oreille. Nous y reviendrons.
Nesmon De Killer/Correspondant régional