L’acte qu’a eu à poser M. Traoré, éminent employé à la compagnie ivoirienne d’électricité, en service à la direction régionale de Gagnoa, dépasse l’entendement. Le moindre que l’on puisse dire, c’est que la magouille des agents Cie en service dans la direction régionale Sud Ouest, à Gagnoa, a atteint son paroxysme. Pour preuve, lui ayant refusé la somme de 1.500 FCFA, l’agent de la Cie, accuse un boutiquier d’avoir réalisé une connexion frauduleuse sur le réseau électrique. De manière brutale, cet agent assermenté va aussitôt se venger du boutiquier. Les faits remontent au mercredi 4 Octobre dernier, dans le quartier dit Babré.
Il était environ 20 heures, lorsque l’on constate le véhicule de patrouille de sécurisation de la police effectuer son entrée dans la cour du commissariat du 1er arrondissement. A son bord, un homme de forte corpulence, d’environ un mètre soixante-un (1m61), accoutré d’un pantalon conforme et d’un T-shirt blanc frappé de l’effigie CIE. Il s’agit de M. Traoré qui, juste après avoir mis pied à terre, a été conduit tout droit derrière les barreaux par des policiers. Ce dernier qui se trouvait dans un maquis de la place aurait absorbé suffisamment de vin rouge. A court d’argent, une idée géniale d’escroquerie qu’il croit être un délit noble, va alors décider d’aller… escroquer le boutiquier du quartier. En effet, à en croire les plaignants victimes, M. Traoré qui s’est adressé au commerçant, dans sa boutique, lui aurait réclamé avec insistance la somme de 1.500FCFA. Ce que le boutiquier refusera.
Contre toute attente, l’agent de la Cie va s’agripper au tableau où est fixé son compteur d’électricité pour tenter de l’arracher de force car accusant le boutiquier de fraude. Lorsque le frère ainé de celui-ci cherchera à avoir des explications, mal lui prendra car, très excité, l’agent Cie, le brutalisera et lui donnera un agressif coup de poing à la poitrine. M. Traoré qui se comportait comme s’il s’agissait d’un véritable toxicomane, ne s’arrêtera pas là. Comme s’il s’agissait d’un prédateur qui flaire sa proie et sent qu’il va la perdre, M. Traoré écumant de rage, surgit dans la cour d’à côté, et surprendra deux sœurs dans leur nudité entrain de prendre leur douche.
Tombées des nues, celles-ci réussiront à s’échapper. L’homme qui pense avoir raté sa cible, va alors les poursuivre jusque dans leur chambre. C’est tout à fait le comble d’un film indescriptible qui va se produire en présence de la maisonnée. Tous les moyens susceptibles pour pouvoir le ramener à la raison, tomberont dans les oreilles d’un sourd. Pire, l’agent Cie Traoré, portaient des coups à tous ceux qui essayaient de le calmer. Dans sa logique, il fallait absolument avoir accès à ses filles là. Ne sachant à quel saint se vouer, tous, ont décidé de fuir la maison pour se réfugier en bordure de route.
Fort heureusement, alors que M. Traoré était au comble de sa folie passagère, l’on aperçut un véhicule de police venir et va être alors maitrisé et embarqué au poste de police du 1er arrondissement. L’homme qui méditait à quelle sauce il sera mangé, commença à gémir et à pleurer comme un gamin. Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 22 heures, l’agent Cie Traoré était toujours gardé à vue dans les locaux du commissariat de police du 1er arrondissement. Lorsque l’on sonde les intentions de M. Traoré, n’est ce pas qu’il avait la volonté consciente de commettre un viol ? Sinon qu’est ce pourrait justifier ses intentions ?
Nesmon De Killer/Correspondant régional