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Le sieur Kouassi Emmanuel, agent des impôts à la direction régionale de Gagnoa, est victime d’un accident de circulation. C’était le vendredi 6 Octobre dernier. Cette mésaventure qui s’est produite en plein cœur de la ville de Gagnoa, lui a occasionné une incapacité temporaire de travail de 90 jours. Selon le rapport du certificat initial du chirurgien généraliste diplômé en service au CHR de ladite ville, le désastre provoqué par le conducteur Bamba Adama, lui a créé une fracture fermé du 1/3 inférieur du tibia droit puis une fracture fermée supra malléolaire de la fibrila droite.
Que s’est-il réellement passé ?
En effet, pendant qu’il se trouvait en compagnie de ses collègues dans l’exercice de leur fonction de contrôle dans la ville, M. Kouassi Emmanuel qui se trouvait du côté du magasin ‘‘Ezzekiel’’, décida de traverser pour rejoindre de l’autre côté de la route, ses collaborateurs qui l’y attendaient déjà. Mal lui en a pris car c’est pratiquement au beau milieu de la traversée, qu’il va être cruellement renversé par un taxi fou, immatriculé 1618 FS 01 que conduisait le nommé Bamba Adama. Violemment percuté, l’homme va être surélevé avant de dévaler de tout son poids sur le capot du taxi en question. Compte tenu du retard des sapeurs-pompiers, il sera secouru par des personnes de bonne volonté qui de toute urgence l’ont emmené au Centre hospitalier régional. Quand le taximan Bamba Adama, fuira ses responsabilités. Il aura fallu une battue des agents de la police avant de l’appréhender dans la circulation.
Après le constat des assermentés en la matière de la préfecture de police, le conducteur Bamba Adama, sur instruction du Procureur de la République, va être mis aux arrêts. Après maintes négociations de certains de ses collègues, pour obtenir sa libération, il va être déféré devant le Parquet pour y répondre de ses actes. Est-ce l’absence de connaissance intellectuelle ou de pratique dans un domaine déterminé ? Selon la maxime, ‘‘l’homme sans Dieu, est dans l’ignorance de tout’’.
En effet, des chauffeurs de taxi communal qui se croyaient au-dessus de la loi, vont inconsciemment s’insurger contre l’ensemble des autorités policières et judiciaires. Qui l’eut cru ? Voulant coûte et coûte imposer leur diktat, ils vont alors décider d’observer un arrêt de travail en paralysant la circulation dans la journée du jeudi 12 Octobre 2017. Pour ainsi obtenir la libération de ce dernier, ils obstruèrent le grand rond-point de la ville. Erigeant ainsi des barricades, aucun véhicule ne pouvait rentrer ou sortir. Toutes les négociations du commissaire Kamagaté Zoumana, susceptibles à les ramener à la raison, n’ont pas abouti. Dans la journée du vendredi 13 Octobre dernier, les chauffeurs de taxi se sont livrés à des actes de vandalisme sur des passants.
Dans leur mission de sécurisation et de la protection des personnes et de leurs biens, le commissaire Kamagaté Zoumana, préfet de police et garant de la sécurité du Gôh et de Lôh-Djiboua, mobilisa alors ses éléments. En tête de file, les forces de l'ordre qui se trouvaient face à une contrainte ont usé de gaz lacrymogène. Les taximan grévistes ne lâcheront pas prise. C’est la course poursuite. Ces rebelles qui jouaient au jeu du chat et à la souris, réussiront à déloger des éléments du commissariat de police du 2ème arrondissement de Dioulabougou, considéré comme étant leur fief. Ledit commissariat va être pillé et saccagé. A qui incombe réellement cet état de fait ? N’est-ce pas que l’incitation à la révolte est prévue et punie par le code pénal ivoirien ? Si oui, quel sera le sort de ces individus qui ont créé et engagé cette dégénérescence de la moralité publique ? Tous, ont le regard tourné vers le nouveau Procureur de la République qui fait face à l’épreuve de la vérité, application de la loi contre un taximan rebelle et en situation irrégulière dans la capitale du Gôh. Nous y reviendrons.
Nesmon De Killer/Correspondant régional
