Les populations de la région du Gôh, en général et celles de la tribu Gbadjié en particulier, ont finalement percé le jeu de Joachim Djédjé Bagnon, président du conseil régional. En effet, l’on ignore pourquoi Djédjé Bagnon recevra à Kokouézo, chez lui à domicile, un groupuscule d’individus issus du même village que Maurice Kacou Guikahué donc de Djikouéhipalégnoa.
L’homme qui voudrait faire croire à tous, qu’un contentieux existerait entre Guikahué et lui, évoquera alors le sujet qu’il considère comme tabou. A l’en croire, ‘‘en tant qu’aîné des cadres du département de Gagnoa, il n’a aucun intérêt à entretenir des relations conflictuelles avec un quelconque cadre’’. Selon lui, il aurait entrepris des démarches qui jusque là, sont restées vaines. Au cours de cette rencontre, le président Bagnon rappela les médiations des chefs de villages, et celle de Lambert Gbizié, vice-président de la chambre nationale des rois et chefs traditionnels. A l’écouter, ‘‘Guikahué manque de sérénité’’.
Djedje Bagnon lancera au visage de ses hôtes « votre fils Kakou Guikahué a cessé de me rendre visite quand il arrive à Gagnoa. Guikahué et moi avons été convoqués par le Président Bédié qui lui a prodigué de sages conseils. Malgré tout cela, il est resté dans sa logique de ne plus m’associer aux activités locales de notre parti, le Pdci ». Profitant de cette visite, il dit mettre ceux-ci en mission de paix et de réconciliation auprès du député Guikahué.
Où se trouve la vérité
En effet, peu après ses divulgations, l’amicale des frères unis de la tribu Gbadjié dont les ‘Toyouo’’ a organisé une fête de retrouvailles des fils, filles, frères des villages-parents de Gbadjié. Pour donner un cachet assez symptomatique à cette cérémonie d’où est originaire le Prof Guikahué par ailleurs parrain, Djédjé Bagnon, président du conseil régional y fut convié comme invité d’honneur. Les nombreux sons de cloches et langages tambourinés d’Afrique très susceptibles afin de apercevoir Joachim Djédjé parmi les siens, resteront peines vains. Il ne se fera même pas représenter.
Le moment n’est-il pas propice pour enterrer cette présumée hache de guerre fratricide ? « Au nom d’une paix, d’une cohésion et d’une réconciliation retrouvée entre ses fils et filles du canton Paccolo, nous avons initié cette cérémonie. Pour mettre fin et enterrer définitivement l’antagonisme qui existerait entre notre fils Guikahué et son aîné Bagnon, nous avons voulu resserrer un lien. Resserrer les cordons, les liens, les cœurs, l’âme et les sentiments, réciproquement donnés et reçus, devant cette assemblée, en présence de sa majesté Lambert Gbizié.
Le constat est triste. Force est de constater que celui qui vilipendait son jeune frère ne soit pas présent pour que les lanternes soient enfin éclairées. A cette intention, nous dénonçons le procès d’intention du président Djedjé Bagnon qui se prévaut du titre de chef de province c’est vraiment d’hommage » a indiqué O. Hubert, doyen des sages. Nous y reviendrons.
Nesmon De Killer/Correspondant régional