Isaac John Koné est un artiste Gabonais. La voix d’Isaac a un pouvoir mystique qui chatouille l’âme, et donne du plaisir à l’oreille qui l’entend. Cette voix, pour les puristes de la musique, africaine et européenne, est indiscutablement celle de l’Opéra. Il en a fait une petite démonstration, à la faveur de la soirée des 45 ans de carrière d’Aïcha Koné, le 7 août2022 dernier, à Sofitel Hôtel Ivoire, dans la Salle mythique du Palais des Congrès.
C’était au cours de sa prestation remarquable et remarquée. Isaac s’est présenté sur scène dans une tenue traditionnelle gabonaise. Sa tête couverte d’un chapeau en feuille, qui cachait son visage, avec un bas, en tissu traditionnel gabonais. En clair, Isaac John Koné, s’est présenté sur scène ce soir-là, en un artiste authentiquement africain. De cet accoutrement qui a mis en exergue la culture gabonaise, une voix a fait trembler et vibrer toute la Salle. On se serait crus à l’Olympia de Paris. Le public, agréablement surpris ne pouvait que l’acclamer. Une manière pour lui de saluer la culture gabonaise, qu’il est venu représenter au bord de la Lagune Ebrié. À l’occasion de la soirée des 45 ans de carrière de son idole et « mère spirituelle », Aïcha Koné, dont il va s’inspirer, et par ricochet, les autres femmes artistes, elles aussi, ses idoles, à savoir : Amy Koïta, Myriam Makéba.
Concernant Aïcha Koné et Myriam Makéba, Isaac nous a raconté des anecdotes. « Je voyais, à l’époque, sur des Cahiers, la photo d’Aïcha Koné. A partir de là, j’ai commencé à fredonner ses chansons, pour devenir son fan. Depuis, Aïcha Koné et moi, nous ne nous sommes plus quittés. Je suis devenu « fils », et Aïcha, ma « maman. » « Quant à Myriam Makéba, j’aimais fredonner se chansons. Ma grand-mère savait cela et me disait chaque fois que le jour je vais la voir, que deviendrais-je ? Et Dieu a exaucé mes vœux et ceux de ma grand-mère. La première fois que j’ai rencontré Myriam Makéba, c’était au « Fespam », au Congo- Brazzaville, en 1980. Je n’avais pas pu l’approcher. Pourtant, je brûlais d’envie de la toucher. La seconde fois, c’était chez feu, le Président Omar Bongo, à Libreville. Myriam devait chanter. Mais, très fatiguée, elle était assise. Ma grand –mère qui était avec moi, m’a dit de chanter la chanson de Myriam, que j’aimais chanter : « Kilimandjaro ». J’ai bien rendu ce titre. Myriam était impressionnée par mon talent et surtout, par la réussite de mon interprétation, au point qu’elle m’a offert une bague, que porte aujourd’hui. »
Concernant Amy Koïta, Isaac interprétais chaque fois quelques-uns de ses morceaux mandingues, en y mettant sa voix qui porte. Comme à l’Opéra !
JUSTIN KASSY