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Contrairement à d’autres filles, Gbéziké Ange Prisca dite Blanche, n’a pas voulu passer sa vie dans la débauche. Aussi, entreprendra-t-elle de créer une petite entreprise génératrice de revenus. Pour ne pas l’exercer dans l’informel, Blanche va demander et se voir attribuer l’Arrêté N°2023/151/C.GAG/ST du 23 mars 2023.  Ce qui fait d’elle l’occupante légale et légitime de l’espace public communal localisé juste derrière de S.E A. Kessié à Babré. Elle y vendait de l’attiéké et du poisson.  Avec son savoir-faire, son activité était appréciée par tous. Au nombre de ses nombreux clients, M. Koffi K. Delon qui succombera au charme de la merveilleuse beauté étincelante de Blanche. Qu’il courtisera et réussira à conquérir le cœur. Leur idylle tournera vite court lorsque la jeune femme se rendra compte qu’elle s’était amourachée d’un pur profiteur. Blanche boira le calice de la déception jusqu’à la lie. En effet, son amoureux Koffi Delon, usera de subterfuges pour tenter de la déposséder de sa gargote. En lui proposant son aide. Blanche est d’accord mais ignore que son amoureux affirme être le vrai propriétaire du ‘‘coin’’ et non elle.

Elle explique : ‘‘Je suis Mlle Gbéziké Ange Prisca. Auparavant, je vendais dans un petit conteneur d’à côté. (…) Le propriétaire du coin m’a averti de ce qu’il voudrait reprendre son commerce alors de libérer la place. Dans le souci de continuer mes activités, et avec l’aide de mes mamans du quartier, nous sommes allées plaider auprès de M. Gnabro. Celui-ci a accepté que je m’installe derrière sa maison. (….). Me conformant à ces conseils, j’ai entrepris également des démarches auprès de la mairie qui a fini par m’octroyer un document d’occupation du domaine public (ODP). Avec mes propres économies, j’ai aussitôt aménagé les lieux. Sous un hangar couvert de tôles que je me suis fait construire, j’ai donc repris mes activités comme par le passé. Au vu de ma détermination et surtout d’une relation cordiale, tendue de sentiment, mon chéri Delon décida plus tard de me venir en aide avec la somme de 500 000 FCFA…. Il me fera par la suite part de son intention d’embellir davantage l’espace pour rendre l’endroit plus attrayant.

Ce qu’il fera en investissant dans l’achat de carreaux, contreplaqués ; grilles ; peinture ; congélateur et certaines tables et chaises (...).  Mais grand fut mon étonnement d’entendre dire dans les coulisses que le coin lui appartient. Mais c'est archifaux ! J’ai formellement démenti ces prétentions (…)  Face à cette audacieuse allégation pour laquelle je m’étais plainte en le désavouant, mon chéri Delon m’a présenté ses excuses. Une semaine plus tard, pétrifiée de surprise, je l’aperçois sur les lieux de mon commerce avec sa femme. (…). Je l’ai aimablement appelé de côté pour lui faire des remontrances à ce propos. Après quoi, je suis rentrée chez moi à la maison. Un peu plus tard, il me retrouva à mon domicile. Et sans vouloir entendre raison,  il commencé à me battre. Ne pouvant plus supporter ses coups, je me suis défendue en lui portant aussi des coups. Le lendemain, Koffi Delon m’appelle sur mon portable cellulaire et m’intime l’ordre de ne plus mettre pieds à mon magasin. Il joint l’acte à la parole, en allant poser furtivement en mon absence, de nouveaux cadenas pour sceller la porte d’entrée du commerce.  J’ai alors décidé de saisir le commissariat de police du 1er arrondissement.

Auprès du parquet : « Partez régler çà, à l’amiable … » dixit le procureur. Malgré tout, rien n’y fit pour me permettre de reprendre ma vente. Pendant qu’il ‘Delon’ est en train de travailler ‘vendre‘ dans le coin, moi je suis là, à ne rien faire. Dans l'espérance de poursuivre mon commerce, je fus surprise par un énième appel téléphonique de mon chéri me demandant avec insistance de venir enlever mes affaires. Et pourtant, je ne travaille pas avec lui. C’est mon magasin … Dans le souci de vouloir lui rembourrer ces 500 000 FCFA, je lui avais, dans un premier temps, proposé la somme de 200 000 FCFA. ’’ Non ! Comme tu es ma chérie, il n’y a pas de crédit entre toi et moi… il faut prendre cet argent’’ me disait-t-il.», nous a confiés en larmes, Blanche.

M. Koffi Kouamé Delon, nourrissait-il d'obscures intentions à l’égard de celle-ci ? Tout porte à croire. A en croire notre interlocutrice, l’homme qui veut vaille que vaille la déloger voire lui arracher et s’accaparer ce prestigieux lieu, manœuvrera contre elle. Blanche qui espérait un heureux dénouement dans cette affaire sera laissée bien triste. Larguée, elle sera lésée et laissée pour compte par le procureur. La police qui aurait bien voulu mettre sous scellé ce magasin litigieux en attendant de trancher raisonnablement ce différend aurait été stoppé dans sa prise de décision. A en croire Blanche, « après plusieurs rendez-vous à son bureau, le procureur Tiatiassou finira par me dire que le coin appartient à Delon. Je ne sais pour quelle raison. La police avait décidé de venir fermer le coin. (…) tant que le problème n’est pas réglé véritablement, personne ne viendra pas vendre. Le même procureur, selon ‘Blanche’ a appelé la police de s’abstenir car dirait-il, il gère déjà le dossier à son niveau » nous a exprimé Blanche. Que cela ne tienne.    

 

Questions épineuses

À quelle fin du moins, qu’est ce qui pourrait justifier cette détermination à vouloir désavantager les intérêts de Blanche au profit de Delon, son ex ? Après ces douces relations de vie et de cœur, Koffi K. Delon, ce fonctionnaire d’état serait-il capable des pires lâchetés ? Est-ce qu’un agent de l'État peut-il exercer un commerce ? Sachant que la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits des fonctionnaires stipule que : “les fonctionnaires doivent consacrer l'intégralité de leur activité professionnelle à la mission que l'État leur a confiée et qu'à moins d'obtenir une dérogation. Ils n'ont pas le droit d'exercer une activité lucrative en parallèle de leur statut de fonctionnaire (de nature salariée ou non salariée). L’on voudrait savoir si en sa qualité, de surcroit, d’inspecteur affecté à la direction régionale du commerce, M. Koffi K. Delon a la prérogative d’exercer une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit à Gagnoa ? M. Koffi K. Delon aurait-il soudoyé M. Tiatiassou K. André ? Sinon, pourquoi déciderait-il finalement d’envoyer paître Gbéziké A. P. Blanche ? Sur quoi pourrait-on se baser honnêtement pour dire, voire assurer que ce lieu ‘litigieux’ appartient à Koffi Delon ?

Jusqu’à preuve du contraire, l’homme qui continue de se pavaner, selon nos sources, dirait à qui veut l’entendre qu’il est l’un des proches du procureur Tiatiassou et que partout où cette affaire arriverait soit à la police ou à la gendarmerie, il n’y aura pas un effet négatif sur sa personne parce que le procureur saisi en personne. Face à cet abus du pouvoir enrobé de menace, nous avons peur pour la suite. Parce que si la jeune fille persiste, qu’est ce qui adviendra à sa vie ? Le procureur agirait-il avec partialité au préjudice de Blanche ? « Nous sommes déçus par ces pratiques moyenâgeuses qui détériore la cohabitation entre nous, clame la population de Gagnoa. Pourquoi vouloir s’approprier un domaine qui appartient à une jeune fille qui, au lieu de s’adonner à la prostitution, ne fait que se débrouiller. Elle vendait là, dans un lieu bien précis sans les grilles et autres. C’est lui Delon, son copain qui a voulu embellir le coin. Relation intime ! ‘‘Je veux faire en sorte que ton commerce soit attrayant’’. N’importe qui l’aurait accepté. Malheureusement, elle ne savait pas ce qu’il avait par derrière la tête. Plusieurs personnes ont été interpellées pour un règlement à l’amiable, il a refusé d’entendre raison. Pour lui, plus question qu’elle s’installe dans ce lieu. Or il n’en est pas le propriétaire. Si le procureur acquiesce cette façon d’agir, … nous disons non … c’est ridicule pour nos justiciables de Gagnoa » indiquera un chef de village qui a requis l’anonymat. Face à ce vice de forme de procédure et abus de confiance, allons-nous être surpris d’un éventuel cas de suicide ? Vu ce qui précède, l’on est tenté de dire que cet état de fait est la cause de plusieurs cas de suicides qui sont récurrents en Côte d’Ivoire. Tous nos efforts susceptibles de requérir la part de vérité et pouvoir équilibrer nos sources d’informations auprès de M. Koffi K. Delon, sont restés vains. Nous y reviendrons.

 

Nesmon De Killer/Région du Gôh.

Gagnoa: Un Inspecteur du Commerce abuse de la confiance d'une commerçante
Tag(s) : #Faits Divers, #Régions
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