Fruit mûr…

Par Gervais DJIDJI

Fruit mûr…

Du haut de son orgueil mal placé, le fils du sergent-chef  continue de se flatter et surtout  se bercer de l’illusion d’être encore quelqu’un dans ce pays. Cette Côte d’Ivoire dont il veut forcément demeurer le Président à vie, alors qu’il a depuis des années trompé les Ivoiriens sur sa capacité à être un démocrate. Se prétendant fils des élections, l’homme aurait dû s’incliner avec élégance. Mais connaît-il seulement ce que cela signifie ? Aujourd’hui, avec un honneur ( ?) effrité, un orgueil mal vécu et une fierté inutile, le fils du sergent-chef a dégringolé du haut de son piédestal. Où il s’était hissé et regardait tout le monde de haut. Le fils de Koudou Zêpê devrait comprendre que la bagarre insensée  et pour l’honneur (lequel d’ailleurs ?) qu’il livre ne peut le conduire que dans l’abîme. Comme s’il était candidat au suicide. Or un woody, un homme courageux, un ‘‘garçon ’’ ne se suicide pas. Mais aujourd’hui, que reste-t-il au fils du sergent-chef comme honneur ? Sauf celui que son épouse coutumière essaie de sauver. En lui demandant de ne point résister à toute une communauté internationale qui, à l’unanimité ne veut plus le voir continuer de confisquer le pouvoir. Or il y a comme une ombre qui passe lorsqu’il s’agit de faire entrevoir les limites de la raison au fils du sergent-chef. Fort en gueule, l’homme avait de façon théorique dans ses livres trouvé la solution pour une répartition très équitable des richesses de l’Etat. Malheureusement, le fils du sergent-chef se révèlera un piètre Président, incapable de se défaire du tiers de son budget astronomique de souveraineté afin de régler ne serait-ce que les problèmes de l’Université. De même, toutes les couches sociales qui avaient fait pris fait et cause pour lui ont toutes été remerciées en monnaie de singe. Une spécialité des refondateurs qui n’ont jamais su être reconnaissants pour les bienfaits à leur égard. Comment le fils du sergent-chef qui est incapable de verser des larmes de compassion pour des personnes mortes pour lui peut-il s’émouvoir du fait que ses mercenaires libériens et angolais tuent ses compatriotes ? Parce que ceux-ci lui ont indiqué la porte de sortie du Palais présidentiel qu’il assiège depuis des mois. Or quelle que soit sa stratégie de défense qui consiste en l’extermination des personnes qui ne pensent pas lmp, le fils de Koudou Zêpê devrait comprendre que le temps est arrivé pour qu’il accepte de partir de lui-même plutôt que d’être humilié par une exfiltration. Dans tous les cas, les Ivoiriens ne devraient plus penser à celui qui est aujourd’hui n’est rien moins qu’un fruit mûr qui va tomber tout seul. A demain