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Laurent Gbagbo est bien parti pour être le voisin de cellule de Milosevitch,Robert Taylor et Jean-Pierre Bemba
Réprimer les populations dans le sang pour les obliger à épouser ses vues est un exercice dans lequel excelle Laurent Gbagbo. Qui n’a jamais accepté d’être contrarié voire que l’on pense différemment dans un pays dont il se croit le Dieu tout puissant. Révélant ainsi à la face du monde qu’il est un véritable rebelle à la démocratie malgré tout ce qu’il a voulu faire croire.
Le braquage des résultats du second tour de la présidentielle a achevé de convaincre bon nombre de jeunes ivoiriens de se rendre compte de l’escroquerie morale dont s’est rendu coupable à leurs yeux, le sieur Laurent Gbagbo depuis des années. Démocrate ‘‘auto-proclamé’’et grand admirateur des coups d’Etat qui font avancer la démocratie, il vient de se dévaloriser aux yeux de ses adversaires. Qui démontrent depuis toujours à Laurent Gbagbo, la posture que doit observer un vrai démocrate en toutes circonstances. Or, l’homme se fraye un chemin entre roi-bouffon et dictateur. Laurent Gbagbo est un champion toutes catégories en massacre de foules. Il s’est tellement illustré en plus d’une fois en ce sens, pour ne pas mériter ce titre qui sied avec son mandat. Après avoir fermé les yeux sur les tueries des planteurs ‘‘étrangers’’ akan, lobi et malinké qui ne viennent pas de l’Ouest ou Centre-Ouest comme lui, montera lui-même au créneau. En effet en Mars 2005, il fera réprimer dans le sang, une marche du RHDP. Bilan : plus de 120 morts dont certains ont été exterminés dans leurs cours par des Fds commis à cette tâche macabre. Plus d’une fois au cours de son double mandat, Laurent Gbagbo a habitué les Ivoiriens à des massacres de foule. Coïncidence troublante, en 2010, il ressort le même film d’horreur auquel il a habitué les Ivoiriens qui ne pensent pas comme lui. Sauf que cette fois-ci, il doit faire face à une double équation. Avec une inconnue cette fois : Ado. Comment se maintenir au pouvoir tout en faisant en même temps peur à ceux qui contestent l’autorité. Il va donc s’accoquiner avec des mercenaires libériens qui ne sont attirés que par l’argent et le sang humain avec lequel ils prospèrent. La libération de Bouaké en 2004 dans une foireuse opération ‘‘Dignité’’ de sinistre mémoire vient en ajouter aux pratiques de l’homme Gbagbo. Plus tard, dans le prolongement des massacres, il se fait une haie humaine afin de ne pas tomber. L’hôtel Ivoire n’est pas un beau souvenir pour les jeunes qui veulent braver les armes des forces impartiales. La suite on la connaît. Des jeunes ivoiriens mutilés à vie pour les plus chanceux et morts dans l’anonymat pour d’autres dont Laurent Gbagbo ne se rappelle même plus les noms. Ni ce qu’ils ont fait pour lui. L’homme fait massacrer des hommes à la RTI et les accusent de vouloir tenter un coup d’Etat. A Abobo-Sagbé, les forces de l’ordre ( ?) exécutent une dizaine de personnes. Avec toujours la même rengaine et le même motif : tentative de coup d’Etat. Nous sommes en 2010 et cette fois-ci, les donnes ont changé. Plutôt que de féliciter son adversaire Alassane Ouattara qui l’a proprement battu dans les urnes, Laurent Gbagbo va se laisser fléchir par sa femme comme un nouveau collégien énamouré et engager un bras de fer. A l’effet de braquer la présidentielle, il va cautionner la chienlit en autorisant les forces obscures qui lui sont encore fidèles à tirer à balles réelles sur les populations qui ont dit non. Ce refus de penser comme Laurent Gbagbo coûte en ce moment à la Côte d’Ivoire, ses fils et filles que celui qui se sait vomit par tous veut anéantir. En faisant croire que si lui n’est pas au pouvoir, le pays tombera dans un chaos indescriptible. Et pour cela il a recruté et armé des mercenaires pour décimer la population ivoirienne. 2 charniers, 100 morts pendant le couvre-feu, plus de 50 tués en seulement trois jours de manifestation ne suffisent pas du tout à la refondation. Qui appelle encore les jeunes à verser leur sang pour Laurent Gbagbo afin de se maintenir au pouvoir. Le quart de gloire des Fds et de leurs supplétifs libériens et angolais doit s’arrêter. Car l’intention de Blé la machette de s’en prendre à la communauté internationale doit marquer une limite. D’où cette interrogation : pense-t-il un seul instant que la jeunesse du RHDP le laisser toucher au Président élu Alassane Ouattara et à son gouvernement ? Le dispositif renforcé autour du Golf Hôtel ne pourra nullement protéger Laurent Gbagbo de son départ. Et s’il pense qu’en tentant un massacre de foule comme il en a l’habitude va dissuader la communauté internationale de lui appliquer les sanctions ciblées, il se met le doigt dans l’œil. Dans tous les cas, Laurent Gbagbo devra faire le compte de ses amis afin de savoir que lorsqu’on est abonné au massacre des foules, leur nombre se réduit considérablement.
Gervais Djidji