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Toutes les ruelles des sous-quartiers sont parsémées de ce genre d'immondices

 

Au lendemain de l’avènement d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême, tous les Ivoiriens ont été particulièrement séduits par le sérieux avec lequel le ministre de la Salubrité publique menait l’opération ‘‘pays propre’’ visant à assainir et rendre à Abidjan et aux autres villes du pays, un visage plus reluisant. Travail salué donc à l’unanimité, même par les adversaires du RDR, parti dont est issue Anne Ouloto. Malheureusement, après quelques succès et critiques justifiées ou infondées, c’est selon, l’opération semble avoir pris du plomb dans l’aile. Coupant ainsi le bel élan que le ministère en charge de la salubrité avait pris, douchant ainsi l’enthousiasme des uns et confortant les autres, les plus sceptiques d’entre ceux qui n’y croyaient pas. Mais pour certains, les mauvaises langues, la machine s’est diplomatiquement grippée dès lors qu’il s’est agi de s’attaquer à la commune d’Abobo où les bulldozers étaient commis à la destruction des ouvrages bâtis sur les emprises publiques. Quand pour d’autres, il s’agit tout simplement d’un arrêt stratégique pour mieux aborder la seconde phase de l’opération. En effet, l’on se rappelle que le ministre de la Salubrité avait demandé une rallonge budgétaire afin de mener à terme l’opération ‘‘pays propre’’. Ce n’est pas l’avis de M. Koné F. qui justifie l’arrêt de l’opération ‘‘ville propre’’ par ‘‘le rôle majeur et déterminant qu’a joué la commune d’Abobo dans l’élection d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême.’’ Or tout le monde connaît l’indiscipline notoire qui caractérise les commerçants. Partant, doit-on parler ici de favoritisme ? Cependant, si cela était avéré, il faut comprendre que l’Etat doit se comporter comme un bon père de famille. C’est-à-dire, traiter ses enfants que sont tous les Ivoiriens, sur le même pied d’égalité. Sans un quelconque privilège pour les uns au détriment des autres.  L’opération ‘‘pays propre’’ se serait donc enlisée à Abobo où les habitants auraient mis au défi le ministre de la salubrité de toucher à une seule baraque. Serait-ce parce que la commune du maire Adama Toungara aurait payé le plus lourd tribut à la crise post-électorale ou à la est à la base de la victoire d’Alassane Ouattara ? Certes, Abobo a souffert de la crise post-électorale mais au même titre que les autres communes.  Qui ont apporté non seulement leurs voix à l’élection d’Alassane Ouattara mais également leur sang et sacrifié surtout leur vie. Même s’il faut lui reconnaître ce statut de martyr à la commune d’Abobo. Le fait est qu’en exemptant cette commune, vrai ou faux, l’opération ‘‘pays propre’’ ne pourra plus être perçue avec le même regard qu’auparavant. Et ne pourra plus avoir cours nulle part. Or, cette opération est d’utilité publique. Dans toutes les communes du District d’Abidjan, les piétons et les automobiles se disputent la chaussée. Tout simplement parce que les trottoirs sont obstrués soit par des étals, soit par des gares sauvages de ‘‘wôrô-wôrô’’ qui ont poussé à des feux tricolores comme celui en face de la paroisse Ste Thérèse de Marcory. Devant la boulangerie. La question que se posent les usagers interpelle les pouvoirs publics à propos de l’opération: « est-ce la fin de ‘‘pays propre’’ ?»

Sans commentaires!

 

M. Adou Yobouet Marius : ''Anne Ouloto ne pourra pas réussir cette oipération parce qu'il y aura toujours des gens contre elle''

 

‘‘Cela y ressemble à regarder de près’’ affirme T. B.  Quand M. AdouYobouet Marius (Passeur en Douanes) doute que  l’opération ‘‘pays propre’’ puisse réussir : ‘‘Personnellement, je pense que le ministre Anne Ouloto ne réussira pas cette opération parce la seule volonté d’entreprendre et sa détermination à réussir ne suffisent pas. Quand on sait que le ministre de la Salubrité a, et aura toujours contre elle, l’opposition des gens attachés au pouvoir ou à des privilèges. Or pour  réussir, il lui faut avoir les coudées franches. Ce qu’il lui sera difficile d’avoir quand on sait que bien des Ivoiriens ne vont pas lui faciliter la tâche. Toutefois, il y a un certain nombre de choses que ses services pourraient faire. Comme par exemple, commencer d’abord par les plus bas quartiers avant les quartiers dits huppés. Il est bien de s’attaquer aux grandes artères mais il faudrait assainir les trottoirs des sous-quartiers comme Sicogi (Société de construction et de gestion immobilière) ou Sogefiha (Société de gestion et de financement de l’habitat). S’il est facile de dégager les grandes artères, il faut en faire de même  en mettant d’abord de l’ordre dans ces sous-quartiers d’où partent tous les encombrements.  Eviter la saleté dans les ‘‘petits’’ quartiers. Parce que les encombrements commencent là et si cela n’est pas pris en compte, il est sûr et certain qu’il sera très difficile d’être à l’aise pour attaquer les grandes artères. Une question très simple à Mme le ministre. Si vous ne pouvez pas mettre de l’ordre sur une voie de dégagement, comment espérez-vous le faire sur le Boulevard Giscard d’Estaing ?’’

Les gares ''wôrô-wôrô'' sauvages poussent sans aucune réaction des autorités concernées

 

A certains feux du District d'Abidjan, les gares de ''wôrô-wôrô'' poussent sans aucun respect pour les piétons

 

Un point de vue qu’il faut nuancer car il y a quelques semaines, à Yamoussoukro, une brigade de salubrité composée de 20 hommes a  déguerpi des commerçants. Lesquels avaient pourtant été avertis que l’opération aurait lieu mais ne s’étaient pas senti concernés jusqu’à ce que le ministre de la Salubrité sévisse. Dans tous les cas, cette opération est nécessaire et donc le ministre de tutelle devra faire le bonheur des habitants d’Abobo malgré eux, si cela était avéré, car cette commune n’est pas un no man’s land.


 

 

Tag(s) : #Société
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