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Sylvain Kéan Zoh (écrivain) : « La Côte d'Ivoire au bord d'une guerre civile, par la seule volonté de Gbagbo »
Article publié le: 14 Janvier 2011 - Auteur: Sylvain KEAN ZOH - Source: Lebanco.net
La Côte d'Ivoire brûle, elle est au bord d'une guerre civile, d'un affrontement auquel il sera sans doute difficile de mettre fin. Nous devons tout faire pour ne pas en arriver là. Ce qui se passe en Côte d'Ivoire s'explique par la seule volonté de M. Gbagbo de se maintenir au pouvoir. Il n'est pas faut de dire qu'il ne veut pas de M. Ouattara à la tête du pays. Peut-être faut-il rappeler qu'à la veille des élections, lors d'un meeting à Cocody, M. Gbagbo avait clairement indiqué qu'il ne laisserait jamais Alassane gouverner le pays. Il a repété les mêmes choses lors de la nuit électorale et jeune Afrique s'en est fait un grand échos dans un article intitulé LA CÔTE D'IVOIRE DANS LA TËTE DE GBAGBO. Quand un chef de l'Etat, en fonction, nomme un de ses directeurs départementaux de campagne à la tête du conseil constitutionnel, il va de soi qu'il envisage tripatouiller les résultats à son profit. Or M. Paul Yao N'DRE qui a conduit le conseil constitutionnel était Directeur départemental de campagne de Gbagbo. C'est d'ailleurs pour éviter que celui que Gbagbo appelle son ami de collège ne biaise les résultats qu'il a été demandé à l'ONU de certifier les résultats. Maintenant, pour ceux qui auraient du mal à comprendre la notion de certification, il faut dire qu'il s'agissait pour le représentant spécial du SG de l'ONU de dire, à partir de données établies et approuvées par toutes les parties, que les résultats publiés par la CEI et le conseil constitutionnel sont conformes aux données reconnus de vrais. Notons que s'il a fallu recourir à un certificateur, c'est parce que: 1- Gbagbo accusait le RHDP d'être majoritaire à la CEI 2- Le RHDP craignait que le conseil constitutionnel travestisse les résultats au profit de Gbagbo Dans ces conditions, il est explicitement admis que le certficateur avait le pouvoir soit de reconnaitre les résultats donnés par la CEI et le C.C soit de rejeter l'un ou l'autre. Lors du premier tour, et malgré les plaintes du Président Bédié, le certificateur a enterriné les résultats annoncés par la CEI et proclamé par le C.C. Entendu qu'il pouvait les remettre en cause en tenant compte des revendications du Président BEDIE. Il serait alors de son bon droit de certificateur et Gbagbo ne serait pas allé au second. A ce second tour donc, en vertu du pouvoir à lui donné par toutes les parties et enterriné par le conseil de sécurité de l'ONU, le certificateur a rejeté les resultats proclamés par le C.C et reconnu ceux de la CEI comme étant conformes à la réalité. Il a clairement indiqué que M. OUATTARA était le vainqueur, cela même si l'on tenait compte des revendications du camp Gbagbo. Le certificateur n'a pas voulu se lancer dans un débat juridique en annonçant que le C.C n'avait pas le pouvoir constitutionnel d'annuler une partie de voix exprimées lors d'un scrutin. Car en réalité, la seule chose que le C.C aurait pu faire si tant il était qu'il avait constaté des fraudes pouvant remettre en cause les resultats du scruptun, c'était d'annuler l'ensenble du scruptun et non une partie. S'en reférer à la constitution. Sauf si on veut causer du tord aux ivoiriens, la victoire du Docteur Alassane Ouattara ne souffre d'aucun doute. Aujourd'hui, parce que M. Gbagbo refuse de reconnaitre sa défaite, parce qu'il ne veut pas de OUATTARA à la tête de la Côte d'Ivoire, il fait tuer les partisans de ce dernier. Il a recruté des mercenaires Libériens, Angolais et Zimbabwéens dont le rôle est de tuer et de terroriser les Ivoiriens dans leur ensemble. Les communes d'Abobo et d'Anyama, toutes deux proches de OUATTARA, sont sous couvre-feu. Des centaines de personnes ont déjà été assassinées par les soldats, les miliciens et les mercenaires de Gbagbo. Des centaines d'autres vont sans doute encore mourir. Mais les Ivoiriens, ceux qui ont toujours lutté pour la démocraties et qui savent qu'aucun pays ne grandi seul, ne baisserons pas les bras face à la machine à tuer de Gbagbo. De même, la communauté internationnale qui a conduit le processus de paix, a assisté la Côte d'Ivoire dans l'organisation des élections et reconnu la victoire de M. OUATTRA ne doit pas baisser les bras. Gbagbo est certes un dictateur mais il ne doit pas être au dessus des interêts et de la vie des Ivoiriens. Sylvain KEAN ZOH Écrivain Militant des droits de l'Homme Fondateur de la FTCI (Fondation pour la Transparence en Côte d'Ivoire) Contacts Côte d'Ivoire(225) 0586 3007
Tag(s) : #Déclarations
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