Un ministre de Ouattara sème la chienlit

Le Président de la République Alassane Ouattara veut relever un défi à travers la mise en place du nouveau gouvernement. Celui de faire de cette équipe gouvernementale un modèle de probité, d'abnégation au travail et de résultat irréprochable dans l'exercice des fonctions des ministres. Ce message semble n'avoir pas été bien compris par tous les ministres, notamment le ministre du transport, Gaoussou Touré. En effet, à peine installé que le nouveau locataire du Ministère du transport a décidé d'installer la chienlit au sein de l'OIC (Office Ivoirien des Chargeurs) structure sous sa tutelle.

Il n'a pas manqué dès sa prise de fonction au mépris d'une décision de justice de réinstaller à la tête de l'OIC, l'équipe dirigée par Bakayoko Abdoul Dramane. Pourtant, l'ordonnance n° 1997/ 2011 rendue le 1er Juin 2011 par le Président du tribunal de Première Instance d'Abidjan Plateau, a désigné Monsieur Ouattara Aboubakar, expert comptable judiciaire, Mandataire Judiciaire de l'OIC (Office Ivoirien des Chargeurs) avec pour mission, dans un délai de un (1) mois pour gérer et administrer les ressources financières et humaines de l'Office Ivoirien des Chargeurs et pour faire un état des lieux de ladite société. Car l'équipe dirigée par Bakayoko Abdoul Dramane, imposée par le régime de Laurent Gbagbo et qui devait assurer l'intérim pendant 6 mois en a fait 7 ans. Après plusieurs soubresauts la justice a enfin tranché en désignant un administrateur provisoire laissant ainsi le temps au conseil d'Administration de nommer une équipe dirigeante. Contre toute attente, le lundi dernier, le Ministre du Transport autorise par décision ministérielle de réinstaller l'équipe débouter par la justice. Foulant ainsi au pied la décision de justice et créant le désordre au sein de l'OIC. Le moins qu'on puisse dire c'est que le ministre Gaoussou commence mal. Car en ne respectant pas une décision de justice le gouvernement Ouattara ne peut être une équipe de probité et d'exception comme l'a promis aux Ivoiriens le Président de la République. Cela signifierait que nous sommes plutôt dans un Etat où la loi du plus fort est la meilleure.