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Ouagadougou a été le cadre d’une rencontre de restitution des résultats d’une année d’essai vaccinal contre le paludisme. C’était le 13 avril dernier. Une rencontre qui a permis de nourrir tous les espoirs quant à l’aboutissement de cet essai.

Depuis une dizaine d’années, le Burkina participe à des essais cliniques pour la mise au point de nouveaux médicaments et de vaccins dans le domaine du paludisme. C’est ainsi que depuis 2009 l’Institut de recherche en sciences de la santé a initié un essai clinique sur un candidat antipaludique, à savoir le vaccin RTS,S qui est développé par la firme pharmaceutique GlaxoSmithKhne en Belgique. Cette étude qui va durer 5 ans est conduite simultanément dans 7 pays africains : Burkina Faso, Gabon, Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique et Tanzanie. Pour le cas du Burkina, l’essai vaccinal est actuellement mis en œuvre au Centre médical Saint Camille de Nanoro, dans la province du Boulkiemdé.

C’est dans ce cadre que les résultats d’une année de cet essai vaccinal ont été présentés le 13 avril dernier à Ouagadougou. Des différents exposés, il ressort que le vaccin RTS,S est le plus avancé à l’heure actuelle en matière de développement clinique dans le monde. Selon le ministre en charge de la Recherche scientifique, Isaïe Konaté, ce vaccin est le plus proche de l’utilisation par les populations des pays endémiques. De l’avis du ministre Konaté, les résultats des travaux de recherche de l’essai de la phase 3 en cours sont satisfaisants du point de vue de la sécurité et de l’efficacité du produit. Les données préliminaires portant sur les résultats d’une année de suivi des 6 000 premiers enfants inclus dans l’étude dans les 7 pays depuis 2009 ont été présentées. Il en est ressorti les premières tendances de sécurité et d’efficacité en attendant la fin du suivi des participants à l’étude prévue pour décembre 2013.

En marge de l’essai chimique, une étude sur l’estimation du poids économique du paludisme au Burkina a été faite. Elle révèle que 4,5 millions de cas de paludisme sont enregistrés dans notre pays. La moitié se recrute parmi les enfants de moins de 5 ans. Quand on sait aussi que le paludisme peut avoir un effet invalidant sur les adultes, on imagine alors aisément l’indisponibilité de ces derniers pour le travail, toute chose qui engendre une perte de productivité au niveau individuel et collectif. Des différents exposés, on retient que le paludisme demeure un fardeau économique pour les ménages.

Heureusement que le ministre Isaïe Konaté a annoncé que « le monde connaîtra la mise sur le marché du premier vaccin contre le paludisme à l’horizon 2014-2015 ». Le travail qui se mène donc actuellement au Centre médical Saint Camille de Nanoro maintient les espoirs intacts. C’est pourquoi le directeur de l’IRSS, Pr Jean-Noël Poda avoue que « la mise au point du candidat vaccin RTS,S antipaludéen constitue un espoir que nous espérons devenir une réalité concrète ».

 

 

Tag(s) : #Société
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