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Contexte

La plupart des 34 millions de personnes atteintes du VIH/SIDA dans le monde vivent dans des pays en développement. En 2010, le VIH a infecté 2,7 millions d'individus supplémentaires et causé 1,8 million de décès. L'Afrique subsaharienne concentre 68 % des nouveaux cas et pratiquement la moitié de tous les décès provoqués par le SIDA dans le monde. Si, à l'échelle mondiale, 6,6 millions d'individus bénéficient de traitements, près de 8 millions en sont toujours privés. De surcroît, pour une personne soignée, on compte deux nouveaux cas d'infection. Aussi, sans une prévention efficace, le nombre d'individus ayant besoin d'un traitement atteindra des proportions insoutenables.

Malgré la hausse des financements durant la dernière décennie, les fonds pour lutter contre le SIDA restent insuffisants (l'aide internationale a reculé de 7,6 à 6,9 milliards de dollars entre 2009 et 2010) et, pour l'essentiel, les moyens mis à disposition sont peu prévisibles et destinés principalement aux traitements. Alors que les nouveaux cas d'infection progressent, les budgets de prévention des pays et des donateurs ne suivent pas.

Stratégie

À travers son appui financier et technique spécialisé de long terme et la diffusion d'informations, la Banque mondiale soutient les efforts des pays pour la prévention, la prise en charge et le traitement des malades ainsi que pour l'atténuation des conséquences sociales et économiques du VIH/SIDA sur les communautés.

Elle assure un financement durable pour les programmes de lutte contre la pandémie et aide les pays à « faire mieux à moindre coût » en renforçant l'efficience, l'efficacité et la pérennité des stratégies nationales. Elle appuie en particulier les travaux analytiques dans six domaines connexes : (i) répartition optimale des allocations ; (ii) efficience programmatique/technique ; (iii) études sur l'efficacité ; (iv) analyses des financements et de la pérennité ; (v) planification stratégique nationale ; et (vi) financement (dons et prêts). Depuis 1989, la Banque mondiale a fourni pratiquement 4,6 milliards de dollars pour la lutte contre le SIDA. Pour l'exercice 2012, les fonds alloués s'élèvent à 1,8 milliard. L'institution œuvre avec les parties prenantes pour améliorer les systèmes de prévention reposant sur des données probantes et intervient dans des secteurs clés comme l'éducation, les transports, l'énergie et les infrastructures.

Avec les neuf autres partenaires de l'ONUSIDA, la Banque mondiale participe à la réponse mondiale pour endiguer la pandémie, aux côtés des pouvoirs publics, d'organisations non gouvernementales, d'agences, de fondations et du secteur privé (a).

Les dix organismes coparrainants sont l'Organisation internationale du travail (OIT), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme de développement des Nations Unies (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour la science, l'éducation et la culture (UNESCO), l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale.

Résultats

À travers l'Association internationale de développement (IDA) — son fonds pour les pays les plus pauvres — la Banque mondiale a contribué à sauver des vies et à améliorer la santé de millions d'habitants des pays en développement. Les interventions de l'IDA entre 2000 et 2010 ont notamment permis d'obtenir les résultats suivants :

  • Organisation de services de base dans le domaine de la santé, de la nutrition ou de la démographie pour plus de 68 millions de personnes ;
  • Soins anténataux prodigués à 55 millions de femmes enceintes ;
  • Thérapies antirétrovirales proposées à 1,5 million d'adultes et d'enfants séropositifs ;
  • Achat et/ou distribution de 813 millions de préservatifs pour lutter contre le VIH, les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées ;
  • Formation de 2,2 millions de professionnels de la santé pour renforcer la qualité des services dispensés.

Globalement, la Banque a contribué aux résultats suivants au cours de l'évolution de l'épidémie dans le monde :

  • Avec un financement d’un milliard de dollars, son Programme plurinational de lutte contre le SIDA a été la première initiative de cette envergure dans la lutte contre l’épidémie et a ouvert la voie à une aide internationale contre le SIDA qui se chiffre depuis à plusieurs milliards de dollars.
  • La Banque a financé quelque 50 000 organisations locales de lutte contre le SIDA dans le monde et permis ainsi de mettre en place une réponse communautaire face à l’épidémie dans plus de 50 pays.
  • La Banque a aidé 125 pays à mieux cerner l’épidémie et appuyé 100 pays dans le renforcement de leurs plans nationaux de lutte contre le SIDA.

Voici une brève illustration des résultats enregistrés au niveau des pays ou des régions :

  • Au Rwanda, la Banque mondiale a soutenu le développement de services intégrés et axés sur des mesures d'incitation dans le domaine de la lutte contre le SIDA, ce qui a contribué à une hausse de 76 % du recours global aux services de santé.
  • En Afrique de l'Ouest, un projet régional entrepris avec l'appui de la Banque sur les axes de transport a permis de réduire de 22 % les infections sexuellement transmissibles.
  • En Inde, le programme national de lutte contre le SIDA mis en œuvre avec le soutien de la Banque a permis de prévenir, selon les estimations, 3,5 millions d'infections sur les 5,5 millions prévisibles..
Tag(s) : #Société
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