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ADO

SEM, Chef suprême des Armées

 

 

Le dimanche 23 mars 2014 dernier, un camion chargé de 8 bœufs se renverse dans le village de Seman-Sanhourikro, à moins de 5km de Yamoussoukro.  Les bêtes s’égaillent. Les Peulhs, propriétaires des bêtes, à la recherche de leurs bœufs tombent sur l’élève Wanza Kouadjo Denis, en Terminale dans un établissement secondaire de la capitale politique ivoirienne. Ce dernier tient une queue de bœuf et un morceau de viande. Ils en déduisent que la queue provient de l’une de leurs bêtes abattue par le jeune élève. Seulement, plutôt que d’informer le chef du village de Seman-Sanhourikro pour la conduite à tenir, les Peulhs vont embarquer Wanza Kouadjo Denis pour le déposer à la gendarmerie de Yamoussoukro où ils portent plainte. De là, l’élève est déféré à la prison de Toumodi. Les parents demandent aux bergers Peulhs de retirer leur plainte. Ce qu’ils consentent à faire si seulement si les parents de Wanza Kouadjo Denis paient la bagatelle somme de 3.300.000FCFA (Trois Millions Trois Cents Mille francs) à raison de 400.000FCFA par bœuf et 19.000FCFA le transport du bétail et autres frais convexes. Après discussions à l’amiable avec les Peulhs, le village de Seman-Sanhourikro doit réunir 1.500.000FCFA aux fins de remboursement du bétail. L’oncle de l’élève Wanza Kouadio Denis demande aux Peulhs d’accepter déjà ce que les villageois ont pu réunir. Mais à la grande surprise des habitants du village de Séman, un coup de fil venu de nulle part somme les Peulhs de refuser la somme de 1.500.000FCFA et de s’en tenir à la somme initiale de 3.300.000FCFA exigée au départ.

Il nous est revenu qu’habituellement pour tous les litiges, il fallait d’abord en référer au chef du village qui essayait d’arrondir les angles par des discussions à l’amiable avant de décider ou non de transmettre l’affaire aux forces de l’ordre. Mais aujourd’hui, selon des sources villageoises, Séman-Sanhourikro présente le visage d’un village sans autorité coutumière et donc sans chef.

 

Ici, dans cette affaire, tout est fait comme si dans ce village de Séman-Sanhourikro il n’existait pas d’autorité coutumière donc de chef. Aujourd’hui, plus de deux semaines après, l’élève Wanza Kouadjo Denis est encore dans les geôles de la prison de Toumodi au lieu d’être à l’école. Les parents devront mieux encadrer leurs enfants afin de ne plus tomber dans ce genre de pièges. Les forces de l’ordre de Yamoussoukro doivent être fières de leurs prérogatives et savoir qu’une garde à vue est seulement de 48heures et qu’au-delà, il importe d’en demander la prorogation avec l’accord du Procureur de la République. Une question reste en suspens et sans réponse : d’où vient ce coup de fil qui maintient l’élève Wanza Kouadjo Denis en prison ? Nous y reviendrons !

Tag(s) : #Faits Divers
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