"Abidjan, quand c'est propre, c'est beau." Cette réclame n'est plus du tout d'actualité. Comment peut-il en être autrement, quand il n'est même plus possible de respirer de l'air frais et pur dans la capitale économique? Tant cet air est vicié, non seulement par les fumées que rejettent les usines, sans compter la pollution de l'air par des véhicules qui fument encore aujourd'hui, comme des trains à vapeur d'il y a une vingtaine d'années. Sous les yeux d’un CIAPOL laxiste. L'opération "pays propre" initiée par le ministère de la salubrité urbaine connaît des hauts et des bas. Les ordures ménagères envahissent les chaussées dans nombre de communes, défiant ainsi les Maires qui semblent impuissants à trouver des solutions même intermédiaires. Et les riverains, qui cohabitent avec ces décharges publiques de fait, ne peuvent que subir et choisir entre fièvre typhoïde, choléra, maladies de la peau etc. Il n’y a qu’à …respirer pour attraper une de ces maladies au choix. Franchement, peut-on continuer ainsi ? Choisir son représentant pour les années à venir va maintenant dépendre de la capacité du prétendant à la présidence de la municipalité à préserver la santé de tous ceux qu’il prétend vouloir administrer.
Gervais Djidji