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Tchanly Bi Tokalo Kevin dit ‘‘Petit Gouro’’, né le 28-12-1996 à Vavoua, ainsi que son acolyte  Ggnannan Bi Tra Rodrigue, né le 01-01-1994, tous, connu pour être de redoutables chefs de gangs qui troublaient la quiétude et le sommeil des populations ont, pour la énième fois, opéré un braquage sur un libanais et emporté plus de 80 millions de FCFA. Après avoir réussi à s’échapper de la ville de Gagnoa, des éléments de la police criminelle d’Abidjan vont serrer ces malfrats.   Transférés dans l’arrondissement judiciaire de Gagnoa, tous deux ont été jugés et condamnés chacun à une peine exemplaire de 20 ans par le tribunal correctionnel le mardi 27 Juin 2017. Ce, pour vol aggravé. Le fameux Kacou Samuel Stéphane dit Rabé, né le 24-11-1988 à Gagnoa, qui avait également commis un hold-up dans un village de Gagnoa, attaque au cours de laquelle il avait tué sa victime à coup de pistolet, a été mis aux arrêts, jugé et condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme au cours d’une récente audience correctionnel.   

Au préjudice de plusieurs victimes, les nommés Zida Arouna, né le 01-01-1995 à Vavoua, de nationalité burkinabé et son complice Diallo Moussa, né le 01-01-1982 à Yamoussoukro, de nationalité Guinéenne qui avaient réalisé un braquage, se sont enfuis avec une somme d’environ 40 millions de FCFA. Epinglés plus tard, ils ont été jugés et condamnés chacun à 10 ans d’emprisonnement ferme.  En sommes, tous ces cinq (5) gros caïds qui ont été mis hors d’état de nuire, évolueront ainsi comme des pensionnaires de la maison d’arrêt 018 de Gagnoa.

Au moment où  l’on apprêterait certains dossiers pour leur transfèrement au camp pénal de Bouaké, ceux-ci réussiront à s’enfuir suite à la complicité des gardes. Et pourtant …

Le laxisme et la complicité des agents de la police pénitentiaire en service le jour des faits à la  maison d’arrêt et de correction de Gagnoa, (MACG) sont mis à nu. Le comportement de ceux-ci  que l’on qualifierait de complaisant, a fini par permettre à ces  canailles de s’enfuir par la grande porte. Depuis leur incarcération à l’établissement pénitentiaire 018 de Gagnoa, Mme le Régisseur qui n’est pas une novice en la matière aurait, selon des  indiscrétions, convoqué plusieurs réunions au cours desquelles elle aurait exhorté ses collègues subalternes à la vigilance afin de parer à toute éventualité car dira-elle « nous avons des dangereux bandits dans nos locaux,  j’exhorte chacun de vous à redoubler d’ardeur et de rigueur dans l’exercice de ses fonctions ». Pour ce faire, elle prendra des mesures draconiennes contre ces derniers en les nichant dans de différentes cellules. L’on se rendra compte que cette prise de précaution et conseils puis consignes de Mme le Régisseur Yabi Marceline, sont malheureusement tombés dans les oreilles d’un sourd.

Décidant ainsi de fouler au pied toutes ces instructions strictes, l’on permettra à ces vermines de se retrouver l’une après l’autre dans la cour de la prison. Sinon, ne faut-il pas se demander si cette évasion spectaculaire n’est-elle pas une simagrée ? Toutefois, l’on s’interroge de savoir qui pourrait être le cerveau ? En effet, comme si cela était prémédité, ces vermines qui se trouvaient séparément  dans de différentes cellules de la prison, vont, l’une après l’autre, réapparaitre curieusement dans la grande cour. Ce qui n’est d’ailleurs pas normal. Au cours donc d’un brin de causette avec des gardes vipérins et têtus comme une mule, d’un geste simultané Tchanly Bi Tokalo Kevin dit ‘‘Petit Gouro’’ qui avait un pistolet automatique dissimulé en sa possession va alors les tenir en respect. Seuls maîtres des lieux, ils parviendront à prendre la poudre d’escampette à l’aide des motocyclettes qu’ils trouveront stationnées à proximité du bâtiment de la prison. Ce, après avoir arraché la kalachnikov d’un des gardes puis avec une folle témérité, tiré en l’air pour couvrir leur fuite. C’était le sauve-qui-peut. Ce fut une débandade folle avec des cris des uns et les autres. En tout état de cause, eu égard à cette évasion rocambolesque, inimaginable et incroyable, 4 agents de la police pénitentiaire et un civil qui serait un dozo, sur instruction du Procureur de la République Boubacar Coulibaly, ont été aussitôt mis aux arrêts pour nécessité d’enquête. Ils sont poursuivis pour complicité d’évasion, négligence ayant occasionné une évasion et connivence avec les évadés.

Comment comprendre qu’après que des des éléments de la police criminelle d’Abidjan aient réussi à mettre ces malfrats sous l’éteignoir, des brebis galeuses que l’on trouve dans la corporation de la police pénitentiaire n’ont pas voulu faire preuve de perspicacité dans la garde de ces bandits. Quant bien que les enquêtes sont en cours, ces fameux évadés qui continuent de respirer l’air de la liberté sont activement recherchés. Toute personne susceptible de les reconnaitre est priée d’alerter les postes de police et de gendarmerie le plus proche.  Il faut le dire tout net, depuis cette évasion, les populations de la capitale du Gôh, vivent dans une angoisse totale.

Ces mis en cause qui étaient en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de 1er arrondissement, ont été placés sous mandat de dépôt et séjournent à la prison civile de Gagnoa, depuis le mercredi 16 Août 2017. Au vu de ce qui a pu se passer, l’on se demande encore si ces agents de la police pénitentiaires méritent véritablement de compter parmi les effectifs de la fonction publique ? La réponse se trouve au Ministère de la Sécurité intérieure. Nous y reviendrons.

Nesmon De Killer/Correspondant régional

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gagnoa-Prison civile/Inaptitude ou complicité : 5 terribles gangsters s’évadent à l’aide d’un pistolet automatique
Tag(s) : #Régions
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