GAGNOA/ Malgré plusieurs coups de couteaux : Il neutralise ses malfaiteurs qu’il a surpris en train de le dévaliser  

Sangaré Souleymane a été pris la main dans le sac. Si son acolyte Traoré Abou a réussi à prendre la poudre d’escampette avec le butin, lui, n’aura pas cette chance car actuellement privé de tous ses droits civiques. Il respirera l’air de la  liberté après un séjour de 12 mois dans l’univers carcéral de Gagnoa. C’est la peine à lui infligé par le président du tribunal lors de la récente audience.

En effet, M. Sinaré Aboubacar, habitant le quartier Dioulabougou, qui voulait se rendre à la mosquée, comme d’habitude, s’est levé tôt à 4 heures du matin, pour faire ses ablutions. C’était le 2 septembre dernier. Lorsqu’il se trouvait dans la douche, Sangaré Souleymane et Traoré Abou, tous deux de dangereux noctambules qui ne cessaient de troubler la quiétude des honnêtes citoyens, parviendront à faire irruption dans la maison de M. Sinaré Aboubacar. Une fois à l’intérieur, ces deux bandits tiennent en respect  à l’aide des couteaux, l’un des petits frères. Seuls maîtres des lieux, ils commencèrent à s’emparer de certains biens précieux. Malheureusement pour eux, le grand frère Sinaré Aboubacar, de retour de la douche, va les surprendre en pleine opération.

Malgré plusieurs coups de couteaux que les cambrioleurs lui assènent,  l’homme n’a pas du tout voulu se laisser faire. A la lutte avec les truands, ses cris stridents vont ameuter ses voisins qui vont voler à son secours.  Après avoir maîtrisé les deux malfaiteurs, les voisins vont alerter la police qui se rendra aussitôt sur les lieux. Malheureusement, profitant un tant soit peu de la distraction de tous mais surtout de la pénombre, en bon sprinteur, Traoré Abou réussira à s’enfuir avec le butin composé de portables, de montre et de numéraires. Sangaré Souleymane qui apparemment était ivre de koutoukou (ndlr alcool frelaté) suite à la prise de plusieurs substances toxiques dont des gélules  de ‘‘Trembol’’, éprouvant d’énormes difficultés pour s’échapper à son tour, a été mis aux arrêts.

« J’étais très ivre donc je ne pouvais pas fuir comme l’a fait mon frère ‘Sang’ Traoré » dira Sangaré Souleymane lorsqu’il a été attrait à la barre du tribunal correctionnel du mardi 19 septembre 2017. Au sortir de cette audience, le tribunal qui après en avoir délibéré, statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnel et en dernier ressort a déclaré Sangaré Souleymane coupable des faits mis à sa charge. En répression, l’a condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme. « Le temps que l’effet de l’alcool passe » dixit le président.

Nesmon De Killer/Correspondant régional