GUIBEROUA-OTEWA/Après deux jours de disparition : Une môme de 18 mois retrouvée vivante dans un puits de 22 m de profondeur.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’un miracle s’est récemment produit à Otéwa, village situé à 10 km de la voie bitumée de la sous-préfecture de Dignago. La découverte d’une gamine âgée environ  d’1 an 6 mois, dans un puits profond de 22 mètres, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans la région du Gôh. Chacun y va de son interprétation de ce qui a bien pu réellement se passer. Selon nos sources, K. Maire Ange Davila, née du couple Kombasséré Paul et de Joséphine, vit avec ses géniteurs dans le village d’Otéwa dont le père est le Berger du renouveau charismatique de la chapelle Saint Joseph de OTEWA.

Cet enfant qui était sous traitement parce que souffrante, curieusement, va disparaître  le jour même où elle se sentait un peu mieux. C’était un vendredi à 14 heures du mois précédant. Toutes les recherches pouvant la retrouver resteront infructueuses. Où pouvait-elle se trouver ? S’agit-il d’une simple disparition où d’un quelconque enlèvement ? Les villages avoisinants ainsi que la brigade de gendarmerie ont été plus tard alertés. Chacun avait l’air d’un chien battu dans le village. Presque toutes les maisons sont passées au peigne fin. Malheureusement, la battue organisée par le doyen des sages par ailleurs parrain du couple Kombasséré, M. Séry Lida Jean Claude, restera sans suite favorable jusqu’à la tombée de la nuit.

La battue reprendra dès le lendemain du samedi. A la recherche de sa fille, depuis Saïwa dans l’arrondissement de judiciaire de Daloa, le père Kombasséré Paul appellera l’un de ses frères au village pour lui demander s’ils avaient fouillé dans le puits où il avait pour habitude de jeter des porcs morts. Si, non, alors que ceux-ci qui font la battue y jettent un œil.

Pourtant, le lieu ci-indiqué avait été au préalable inspecté par un groupe de recherche. Ils se déporteront tout de même vers  l’endroit distant à 600 mètres du village après un champ d’hévéaculture. Une fois sur les lieux, le groupe de recherche sera surpris d’entendre une voix en provenance du puits qui appelait ; « papa, papa, papa ». Dans ce puits abandonné depuis 1986 puis protégé par une planche, le père Kombasséré a eu aussi à jeter des tessons de bouteilles et cinq (5) de ses gros porcs qui ont trouvés atrocement la mort. Pour vérifier l’authenticité des faits et surtout parvenir à sortir l’enfant de là, un brave puisatier décidera de descendre dans le puits. Hélas, il n’y parviendra pas. Car, il y faisait une chaleur telle que l’homme qui risquait ainsi la mort par asphyxie a rebroussé chemin. Finalement, une corde va alors être attachée autour des reins d’un tiers jusqu’à l’intérieur dudit puits.

Inaccessible à la raison humaine, l’on découvrit la petite Maire Ange Davila toute nue, sans ses boucles d’oreilles se tenir immobile sur ses pieds comme une statue. Et pourtant, avant sa triste disparition, elle était joliment habillée dans une robe fleurie, chaussée et des boucles oreilles. Elle va être enfin sauvée à la grande joie des populations qui s’étaient massivement rendues sur les lieux. Chose curieuse, Maire Ange Davila n’avait aucune égratignure sur son corps mais sera tout de même admise chez un pédiatre pour une visite médicale. Comment l’enfant a pu bien se retrouver à cet endroit situé à 600 mètres de la maison ? Admettons qu’elle soit méchamment jetée dans ce puits où peuvent se trouver toutes sortes de reptiles, ossements de bêtes et autres objets nocifs dans une eau stigmate et puante, est-ce possible qu’elle soit descendue au fond de ce puits de 22 m sur ses pieds comme un oiseau des îles et de paradis ? N’est-ce pas qu’elle devrait logiquement trouver la mort au fond de ce puits ? Comment a-t-elle pu résister aux intempéries et survivre  pendant deux jours face à une bouffée de chaleur à laquelle d’aucuns n’ont pu résister en moins de 10 minutes?  Ces différentes questions suspendues aux lèvres des uns et des autres qui continuent d’alimenter la chronique de l’information est au cœur de tous les débats dans le Gôh.

Le père Kombasséré Paul serait-il complice de cet état de fait ou soupçonnerait-on son compatriote et voisin Aboubacar qui lui aurait proféré des menaces en lui disant ‘‘dans une semaine, tu vas pleurer’’. Hormis cela, un doigt accusateur serait également pointé vers le père qui semble se distinguer comme le gourou d’une véritable secte religieuse dans le village d’Otéwa.

Comment interpréter le fait qu’il donne des orientations sur ce puits qui existe depuis 31 ans dans en ce lieu aussi lointain? Pourquoi le père refuse-t-il de nous donner certains détails en vue d’éclairer les lanternes des uns et des autres?

Il faut tout simplement retenir qu’après deux jours de disparition dans ce puits, Maire Ange Davila, en a réchappé par miracle. L’ayant extraite vivante sans écorchures de ce puits de 22 mètres de profondeur, il y a de quoi crier au miracle car Dieu l’a véritablement sauvée. Stupéfaction ! Bizarre aux yeux de tous. Nous y reviendrons.

Nesmon De Killer/Correspondant régional