AYA Nakamura (Star franco-malienne de la musique) : « On me demandait de blanchir ma peau pour toucher un public plus large ! »  

AYA Nakamura (Star franco-malienne de la musique) : « On me demandait de blanchir ma peau pour toucher un public plus large ! »  succès, est souvent tributaire de certains sacrifices et  prix à payer, pour l’atteindre. Au niveau du show-biz, et dans beaucoup de domaines d’activité, il est demandé aux candidates à la gloire, d’observer certaines contraintes chirurgicales. Parfois, les plus inhumaines, inimaginables. Qui frisent la chosification de l’homme, surtout, de l’homme noir. C’est ce que la star franco-malienne, Aya Nakamura, a refusé, au début de sa carrière musicale. Parce qu’ayant confiance en elle, et se jugeant capable de voler de ses propres ailes, avec le travail, pour connaître le succès, la gloire. Aujourd’hui, elle est fière d’avoir réussi à se frayer, de par son travail, un chemin, sans passer par ces voies artificielles, et dangereuses, pour accéder à la gloire.

 C’est d’ailleurs avec fierté, qu’elle évoque ici, ce qu’on lui demandait de faire, hier. Pour espérer atteindre le niveau actuel qu’elle a, et d’être, de surcroît, une star interplanétaire. Confondant ainsi, ceux qui lui demandaient de se plier à certaines exigences personnelles. Si et seulement si, elle voulait être à la cour des grands. Et devenir aujourd’hui, un des porte-flambeaux de la musique, son métier. Lisons plutôt son refus, en tant que noire, de ne pas se « blanchir la peau », pour être ce qu’elle est aujourd’hui dans l’industrie musicale: «  On me demandait de blanchir ma peau pour toucher un public plus large. Je ne veux pas me plaindre. Mais, je ne vais pas mentir non plus : atteindre le niveau où je suis aujourd’hui, a été difficile. C’est difficile, lorsque l’on est une femme noire dans cette industrie. »

 En agissant de la sorte, Aya Nakamura, a fait preuve de dignité. Elle a démontré qu’elle n’est pas allée acheter la couleur de sa peau, son teint. Mais que c’est un don de Dieu. Qui a décidé qu’elle soit Noire, Africaine. Un exemple qui interpelle ces jeunes filles qui, pour paraître belles, artificiellement, acceptent spontanément, sans réfléchir sérieusement, sans penser aux risques qu’elles courent, optent pour la chirurgie esthétique. Qui, dans un premier temps, les propulse sur l’échiquier de la beauté. Mais qui, demain, pourrait les amener à avoir des peaux zébrées, voire, les conduire à l’irréparable, à la mort. Précoce parfois.

Par Justin KASSY