Guinée/Musique: Les femmes défient les hommes

Depuis des lustres, la locomotive de la musique guinéenne n’avait de cesse que de s’illustrer par les hommes. De grands noms, à l’image de : Sory Kandia Kouyaté, célèbre griot,  Manfila Kanté, Sékouba Kandia, Abdoulaye Sawpith Camara,  feu Sékou Kora Kouyaté, feu Momo Wandel, Amadou Sodia, Jean-Paul Millimino..., ont brillamment servi la musique guinéenne. En lui permettant d’écrire ses lettres de noblesse en Guinée. Et en lui donnant de l’aura pour son rayonnement. Tant en Afrique, qu’à travers le monde. Jusque-là, c’était le règne des hommes. Mais, depuis ces dernières années, on assiste à l’avènement de la gent féminine. Qui semble dire aux hommes, que « trop c’est trop ! » On entrevoit, dans cette réaction des femmes, une connotation de « révolution ». Qui s’empare d’elles, et les amène à mettre fin, un tant soit peu, au règne des hommes.  

Aujourd’hui, elles semblent avoir gain de cause.  Des femmes, à l’image de : DjélyKaba Bintou, Mimi Payapaya, Tènin Diawara,  Yama Sega, Ibro Gnamet.. non seulement comptent dans la musique de la Guinée, mais aussi et surtout, tiennent avec courage, détermination et élégance, la barre. Et conduisent avec brio, les reines de la chose musicale au pays du Président Mamady Doumbouya. A chacune de leurs sorties du pays, elles sont revenues avec des mains chargées de prix internationaux d’excellence. Qui honorent à plus d’un titre, la musique guinéenne, la Guinée et sont un motif de joie et de fierté pour le Guinéen. Ce qui démontre que DjélyKaba Bintou et ses camarades ont pris conscience de leur rôle, dans le développement du pays. Et elles le lui rendent bien. En le montrant concrètement.

Aux yeux de tout le monde en ce moment. Par la qualité de leurs prestations réussies au cours de leurs concerts à l’étranger. On a l’impression qu’une saine émulation serait née entre elles et les hommes. Qui rêvent de reprendre leur place d’antan aux femmes. Qui ne sont d’ailleurs pas prêtes à la leur céder. Si l’on en croit à la rigueur au travail, qui les caractérise aujourd’hui.  

Comme quoi, il n’est pas facile de se lever pour céder sa place à autrui, une fois qu’on est assis. Le pouvoir transforme. Seulement, sachons l’avoir. Et sachons aussi le rendre à celui qui arrive. Surtout, s’il le mérite !

Avec la volonté du peuple. Qui est celle de Dieu.  La « lutte », comme on le voit, serait serrée entre les femmes et les  hommes, sur le plan leadership, au niveau de la musique, en Guinée. C’est de bonne guerre!  

Par Justin KASSY